«La capitale sans embouteillages», souhaitée par les citoyens ainsi que les responsables, semble irréalisable. En effet, malgré les promesses et la réalisation de plusieurs grands projets afin de faciliter la circulation, ce problème s’éternise et empoisonne la vie des citoyens.
Par Thinhinane Khouchi
C’est un problème quotidien qui a un impact sur le rendement des citoyens. D’année en année, le problème de la congestion du trafic routier dans la wilaya d’Alger s’aggrave. En effet, qui dit Alger dit bouchons qui s’étirent sur des kilomètres d’autoroute. Et qui dit bouchons… dit retard, stress, épuisement et donc rendement «limité». Ça n’en finit pas ! De l’avis commun des citoyens et automobilistes, ces interminables bouchons qui bloquent la circulation routière empoisonnent la vie des Algériens car devenus un vrai facteur de stress et de perte de temps. On ne parlera jamais assez des déboires que subissent les citoyens, les automobilistes algérois ou le transporteur en commun, pour joindre les destinations en temps raisonnable. De nombreux bouchons routiers, notamment durant les heures de pointe, moments qui ne sont d’ailleurs guère différents des autres, bloquent la circulation. Pour Sabrina, habitant Staouéli, travaillant à Alger-Centre et qui sort de son travail à 16 h : «Je prends chaque jour le bus. Avec la circulation, je rentre souvent à 18h30, deux heures et demie pour une route de 20 minutes sans embouteillages». Pour un autre usager des transports en commun (Said-Hamdine – Alger-Centre) : «C’est quotidiennement la galère, ça ne s’arrête jamais. C’est toujours bouché, s’ajoutent à cela les comportements de certains conducteurs qui ne font qu’aggraver les choses». Il citera «le stationnement de certains conducteurs n’importe où et n’importe comment, le travail anarchique des taxieurs et des bus qui s’arrêtent n’importe où ce qui engendre des bouchons à longueur de journée». Face à ces embouteillages interminables, le gouvernement avait lancé trois grands chantiers pour la décongestion du trafic routier à Alger. Lors d’une récente vérification de l’avancement de ces projets, le secrétaire général du ministère des Travaux publics avait constaté qu’«après la mobilisation des moyens supplémentaires par les maîtres d’œuvres, un avancement dans le réalisation des projet a été constaté». Il dira que ces projets visent essentiellement à fluidifier le trafic routier dans la partie Ouest de la capitale. S’agissant du premier projet, ilconcerne la réalisation de la route reliant le stade olympique du 5-Juillet à la rocade 2 (rocade Draria), confié à Cosider-travaux publics et ouvrages d’art sur une longueur de 10 km (le premier tronçon de 2,5 km). Le deuxième chantier concerne le parachèvement des travaux d’accessibilité aux zones d’expansion touristique (ZET) de Sidi Fredj et Palm Beach, confiés à deux entreprises publiques. Quant au troisième projet, il concerne l’aménagement des bretelles reliant la rocade 2, le stade de Douéra et la route nationale n° 36, l’ouvrage d’art y afférent est confié à l’entreprise publique «Sapta». Malheureusement, ces trois projets qui pourraient fluidifier le trafic routier dans la capitale n’ont pas encore vu le jour. Les embouteillages ont encore de beaux jours devant eux.
T. K.