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vendredi 29 mars 2024

Spatial: La France annonce un investissement «majeur» de 9 milliards d’euros sur trois ans

La France s’apprête à investir plus de 9 milliards d’euros dans le secteur spatial sur les trois prochaines années, enveloppe qui comprend pour beaucoup des crédits déjà votés, a annoncé, hier à Paris, la Première ministre, Elisabeth Borne.

Par Salem K.

«Au total, ce sont plus de 9 milliards d’euros que la France s’apprête à investir sur le secteur spatial dans les trois prochaines années, pour la recherche et notre industrie», a déclaré Mme Borne à l’ouverture du Congrès international d’astronautique (IAC), qui rassemble jusqu’à jeudi plusieurs milliers de représentants de la communauté spatiale mondiale.
Ces investissements «majeurs» s’inscrivent dans le cadre de la stratégie spatiale définie par le président français Emmanuel Macron en février dernier, a-t-elle souligné.
«La première stratégie, c’est de garder avec l’Europe notre autonomie d’accès à l’espace et pour cela « ous avons besoin de moyens forts et d’une recherche de pointe», a plaidé Mme Borne, détaillant les ambitions pour les lanceurs (Ariane 6), la compétitivité industrielle, l’exploration, le climat et la défense.
L’enveloppe de 9 milliards d’euros comprend les crédits du volet spatial du plan d’investissement France 2030 (1,5 milliard d’euros), ceux de la trajectoire de loi de programmation pour la recherche votée jusqu’en 2030, les moyens «massifs» pour le Cnes (Centre national d’études spatiales) ainsi que ceux de la loi de programmation militaire 2019-2025 (5 milliards d’euros).
Egalement incluse, la prochaine contribution française au budget de l’Agence spatiale européenne (ESA) qui sera voté lors de la conférence ministérielle, en novembre à Paris. Le budget exact de la France sera discuté à cette occasion, a-t-on précisé à Matignon.
L’ESA compte demander à ses 22 Etats membres environ 18 milliards d’euros pour financer ses programmes sur les trois prochaines années.
«C’est fondamental d’avoir donné ce cadrage global», a réagi Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie du Cnes. «L’enveloppe donnée par l’exécutif va permettre à tout l’écosystème spatial – Cnes, industrie spatiale et communauté scientifique de trouver la façon la plus efficace d’engager des crédits d’ici à la fin de l’année», s’est-il félicité.

Electricité : vers le lancement d’un projet d’une interconnexion France-Irlande
Le gouvernement français a déclaré d’intérêt public le projet de créer une première liaison électrique France-Irlande, censée favoriser le développement des renouvelables et renforcer la sécurité d’approvisionnement des deux pays, selon un arrêté paru hier au Journal officiel français.
Le texte du ministère français de la Transition énergétique, daté du 26 août 2022, déclare d’utilité publique «les travaux de création d’une liaison électrique sous-marine et souterraine à courant continu à 320 000 volts entre la station de conversion en Irlande et la station de conversion située à La Martyre, dans le Finistère (Nord-Ouest)».
Est également concernée une liaison «souterraine à courant alternatif à 400 000 volts reliant la station de conversion française sur le territoire de la commune de La Martyre au poste électrique existant basé sur la même commune».
Ce projet, baptisé «Celtic Interconnector», doit être mis en service en 2026, selon ses porteurs, le gestionnaire du réseau électrique français RTE et son homologue irlandais Eirgrid. Cette liaison, d’une longueur d’environ 575 km (dont près de 500 km en mer), doit faciliter «le développement des énergies renouvelables et renforcer la solidarité électrique entre les deux pays», selon RTE. Le projet, estimé à environ 1 milliard d’euros, doit aussi réduire la dépendance de l’Irlande de son voisin britannique dans le contexte du Brexit. Il a été reconnu comme projet d’intérêt commun (PIC) par l’Union européenne.
S. K.

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