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vendredi 19 avril 2024

Soutien

Les démocrates ont essayé jusqu’au bout de mener à bien le procès en destitution de Donald Trump dans le but, pour beaucoup, de l’humilier mais surtout pour s’assurer que l’impétueux ex-président des États-Unis soit exclu de la scène politique américaine. Justement, à peine parti, le voilà de retour, décidé à faire payer ceux qui dans le camp républicain se sont joints aux démocrates et ont voté, sans succès, pour sa destitution. L’ex-président conservateur a ainsi accordé cette semaine son soutien à un candidat rival d’un républicain qui avait voté sa mise en accusation pour incitation à l’insurrection, menant à bien sa menace de mettre en difficulté les rares élus de son parti qui se sont élevés contre lui. Donald Trump a conséquemment annoncé son soutien «total» à Max Miller, ancien conseiller à la Maison-Blanche et membre de son équipe de campagne, dans la primaire qui l’opposera à Anthony Gonzalez, l’un des dix républicains de la Chambre des représentants, sur 211, qui avaient voté avec les démocrates pour l’accuser d’avoir incité l’assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier dernier. «Max Miller est quelqu’un de merveilleux qui a fait un superbe travail à la Maison-Blanche et sera un fantastique membre du Congrès», écrit-il dans un communiqué. «Anthony Gonzalez ne devrait pas représenter les habitants de sa circonscription de l’Ohio parce qu’il n’a pas leurs intérêts à cœur», a ajouté le magnat de l’immobilier à propos de cet ancien joueur professionnel de football américain, élu pour la première fois à la Chambre des représentants en 2018. «Je suis honoré d’être soutenu par le président Donald Trump», a tweeté Max Miller. Donald Trump avait été mis en accusation («impeachment») à la Chambre le 13 janvier puis acquitté un mois plus tard après son procès au Sénat. Sept sénateurs républicains sur cinquante avaient voté avec les cinquante démocrates en faveur de sa condamnation. L’ex-président reste très populaire auprès des électeurs conservateurs et s’est dit prêt à aider son parti à regagner la majorité au Congrès en 2022. Ceux qui craignaient ainsi que Donald Trump ne tente de garder la mainmise sur l’électorat républicain avaient vu juste, et l’ex-président semble bien décidé à être un opposant incontournable pour les démocrates au pouvoir, et avec encore des dizaines de millions d’Américains qui le soutiennent toujours, il pourrait bien être une fois encore le candidat du camp conservateur en 2024.

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