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mardi 28 mars 2023

Soutien

Alors que des rumeurs de plus en plus persistantes évoquent le sabotage de Valérie Pécresse qu’aurait mené l’ex-président Nicolas Sarkozy lors de l’élection présidentielle, Les Républicains tentent d’avancer et de retrouver leur place sur la scène politique française. Certains assurent effectivement que l’échec monumental rencontré par la candidate LR lors des dernières élections présidentielles découlerait d’une stratégie du silence et de l’indifférence concoctée par l’ancien président de droite qui avait décidé, dit-on, de placer ses billes dans le camp d’Emmanuel Macron. En effet, tout au long de la difficile campagne de Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy est resté muet. Il ne lui a jamais apporté un soutien officiel, pas plus qu’il ne s’est rendu à l’un de ses meetings. Pire encore, en plus de ses excellentes et notoires relations avec Emmanuel Macron, il a même pu multiplier les critiques contre la candidate de son parti, toujours en privé, mais fréquemment repris par la presse. Et la défaite de Pécresse avec un score humiliant de 4.8 % n’a pas été que la sienne. Car c’est la candidate de tout le parti, qui a gouverné à de multiples reprises la France, qui a encaissé l’échec de sa candidate. Aujourd’hui, LR tente de se reconstruire et de redevenir le grand parti qu’il fut il y a encore dix ans. Pour ce faire, les Républicains se cherchent un nouveau président qui saura renouveler leur image tout en regagnant la confiance de tous ceux qui ont déserté chez Macron ou chez Marine Le Pen. Cette semaine, François Fillon est sorti de sa réserve pour intervenir sobrement dans la course à la présidence LR. D’ordinaire discret depuis l’affaire des soupçons d’emplois fictifs de sa femme, en particulier sur les réseaux sociaux, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle 2017 a tenu sur Twitter à apporter son soutien à Bruno Retailleau, candidat à la présidence des Républicains. «C’est un un ami fidèle sur lequel j’ai toujours pu compter dans les moments difficiles. Il a des convictions solides, une expérience forgée sur les terres de Vendée et des Pays de la Loire», juge l’ancien Premier ministre, avant d’ajouter : «Il a démontré au Sénat sa capacité de rassemblement et son sens de l’intérêt général. Il saura conduire le renouveau des Républicains, préalable indispensable au redressement national». Le patron des sénateurs LR est de longue date un fidèle de François Fillon. Bruno Retailleau coordonnait la campagne 2017 et a été tout le long dans le noyau dur des proches du candidat. Il est d’ailleurs encore président de Force républicaine, un club politique rassemblant les fillonistes. Reste à voir si ce soutien aura un effet bénéfique ou non sur la candidature de Retailleau, qui avait été pressenti en 2021 pour participer au congrès LR qui avait désigné le candidat à la dernière présidentielle, mais avait finalement jeté l’éponge. Aujourd’hui, en intégrant la course à la présidence de son parti, il devra affronter Éric Ciotti qui avait été la grande surprise du dernier congrès LR et qui pourrait bien en décembre prochain être le nouveau patron de la droite.

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