Dans ce conflit Ukrainien que les occidentaux tentent de contenir en optant pour une série de sanctions économiques contre la Russie, des divergences commencent à prendre forme entre les membres de l’OTAN.
Face à l’attitude de la France jugée floue , jouant sur deux tableaux , les Américains semblent agacés et le font savoir à l’Elysée.
Motif de cette discorde: alors que toutes les grandes compagnies occidentales annoncent leur désinvestissement en Russie , le groupe Total traîne le pas et tente la diversion.
La major pétrolière et gazière française Total n’a aux yeux des américains aucunement manifesté sa volonté de suivre ces consoeurs occidentales qui ont d’ores et déjà annoncé la couleur en décidant de plier bagages .
Une attitude qui n’a pas manqué d’irriter Washington qui soupçonne Paris de faire preuve de laxisme et de vouloir gagner du temps .
Même si officiellement Bruno le Maire ministre de l’économie français avait estimé qu’il était inconcevable d’un point de vue éthique de voir les groupes français continuer à évoluer en Russie, il n’en demeure pas moins que Total n’a affiché aucune intention de départ jusqu’ici. Et son président avait laissé entendre il y a quelques semaines que son groupe se promettait de limiter ses investissements et de ne plus faire d’apports de capitaux.
Dans ce dossier , Total se retrouve isolé. C’est un cas qui brille par son entêtement à demeurer présent en Russie malgré les appels insistants des pays membres de l’OTAN .
D’ailleurs on relèvera que les britanniques BP et Shell ont Clairement affiché la couleur dès la fin février en annonçant leur départ du marché russe. Pour sa part la norvégienne Equinor a définitivement mis une croix sur le marché russe en décidant de mettre fin à sa participation dans Rosneft , la Russe et dans d’autres projets d’une valeur de 3 milliards de dollars qu’elle abandonne officiellement.
De son côté, l’américain ExxonMobil a gelé tous ses investissements alors que l’italien ENI annonce sa sortie du capital qui le lie aux Russes dans le gazoduc Blue Stream en promettant de vendre sa participation aux Turcs.
Devant cette réaction en chaîne des autres groupes pétroliers qui ont répondu à l’appel du désinvestissement , le Français Total s’isole ainsi et met l’Elysée dans une situation inconfortable vis à vis de ses partenaires stratégiques . Et les Américains ont décidé récemment de se faire entendre en allant signifier aux Français que l’heure n’est plus aux calculs économiques ou à la tegiversation.
Des voix proches de ce dossier suggèrent que désormais les jours de Total en Russie sont comptés . Et l’annonce ne devrait pas tarder car les autorités françaises n’ont plus d’autre choix que de céder à la pression US et de rentrer dans les rangs.
Acculé Paris devra trouver l’argument nécessaire pour convaincre le groupe Total de rendre effectif son départ de Russie sans plus tarder.
Il faut savoir que la major française a beaucoup à perdre dans cette sortie , elle qui a tant misé sur le marché russe. Total est en effet sérieusement engagé dans plusieurs investissements en Russie notamment dans le GNL dont elle a fait une affaire stratégique et d’avenir. Associé au géant russe Novatek, Total avait mis les bouchées doubles depuis 2014 date d’annexion de la crimée.
La compagnie française dispose de plusieurs participations dans des compagnies gazières russes où son apport oscille entre 20 à 30 pour cent du capital, répartis dans pas moins de 5 projets .
En s’apprêtant à quitter la Russie, le groupe Total est conscient du grave préjudice et des énormes pertes qu’il aura à subir.
Le choix politique de la France de Macron devait avoir un coût et il commence déjà à se dévoiler. Effet boomerang , les sanctions contre la Russie risquent d’avoir un effet inverse. Du moins pour Macron qui n’a sûrement pas prévu la suite….financière de ce désastre.
Karim. A