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samedi 25 mars 2023

Sondages

Avec la candidature de Christiane Taubira à la primaire de la gauche, à laquelle, pour le moment, les deux candidats avec le plus d’intentions de vote refusent de participer, les sondages pour la présidentielle continuent à montrer le peu d’intérêt des électeurs français pour la gauche. Au premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron devancerait Valérie Pécresse, selon une étude publiée jeudi par un nouvel institut de sondage, Cluster17. Pour la première fois, la potentielle candidature de Christiane Taubira a été testée face aux sondés : 7 % lui sont crédités. Christiane Taubira, qui a dit le 17 décembre «envisager» une candidature à l’Élysée, arriverait devant ses concurrents à gauche Yannick Jadot (5 %) et Anne Hidalgo (2 %), mais derrière Jean-Luc Mélenchon (12 %), selon cette enquête publiée dans «Les Échos». Dans ce sondage, le chef de l’État sortant, pas encore officiellement candidat à sa réélection, est crédité de 20 % des intentions de vote au premier tour, un score inférieur aux estimations faites par la majorité des autres instituts, devant la candidate LR Valérie Pécresse (16 %). Éric Zemmour (14 %), Marine Le Pen (13 %) à l’extrême droite, et Jean-Luc Mélenchon, à l’autre bout de l’échiquier politique, seraient au coude-à-coude derrière le duo de tête. L’on voit ainsi, dans ce sondage, que Taubira serait après Mélenchon la candidate la plus créditée, laissant très loin derrière elle Hidalgo, la candidate officielle du Parti socialiste. Malgré tout, la maire de Paris, qui a choisi de participer à la primaire de la gauche pour éviter l’humiliation annoncée au premier tour de la présidentielle, refuse pourtant de s’effacer devant Taubira. Interrogée sur l’éventualité d’un retrait si l’ex-garde des Sceaux officialisait son entrée en jeu en janvier, la candidate socialiste reste ferme. «Absolument, non», a-t-elle répondu, estimant que l’irruption de Christiane Taubira serait «une candidature de plus». «Moi, en ce qui me concerne, je propose une primaire de la gauche», a rappelé l’élue socialiste, créditée entre 3 et 7 % dans les sondages. «La population la veut, vous avez 85 % des Françaises et des Français qui se disent de gauche qui appellent cette primaire», a affirmé Anne Hidalgo, même si «ça ne lui a pas échappé» que, pour le moment, aucun de ses principaux concurrents à gauche ne souhaite y participer. Selon la candidate, «une primaire, c’est la meilleure façon de choisir de façon transparente une candidature unique à gauche». En tant que «femme de gauche, cheffe d’un exécutif», la maire de Paris comprend que «quand la gauche qui veut gouverner ensemble n’est pas rassemblée, elle ne peut pas gouverner». Le vote des électeurs de gauche sera ainsi morcelé entre presque une dizaine de candidats qui, à l’image même de Hidalgo, refusent de renoncer à leur rêve présidentiel et continuent de croire en un miracle, alors même que tous les sondages les placent loin derrière les candidats de droite et d’Emmanuel Macron, qui ne s’est même pas encore déclaré candidat pour 2022 mais qui fait tout de même la course en tête, à en croire tous les sondages.
F. M.

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