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samedi 20 avril 2024

Son prix a atteint 180 DA dans certaines régions: Appel au boycott de la pomme de terre

Les prix de la pomme de terre ne cessent d’augmenter, malgré toutes les mesures annoncées par le ministère du Commerce. Pour y faire face, un appel à une campagne de boycott de ce tubercule vient d’être lancé sur les réseaux sociaux.
En fait, l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce) a appelé, hier, dans un post publié sur son compte Facebook, à un «boycott conjoncturel, entier ou partiel de ce produit, en fonction de la situation et des capacités de chaque famille». L’Apoce propose l’acquisition de «petites quantités» de patate et «ne pas trop utiliser ce produit dans la préparation des repas jusqu’à régulation du marché». Le point de non-retour avant que cet appel au boycott ne soit lancé est le prix ayant atteint «180 DA dans certaines régions». L’Association de protection des consommateurs admet, toutefois, qu’il n’est pas facile de se passer d’un produit aussi essentiel que la pomme de terre, faisant ainsi appel à la «conscience du citoyen, sa patience et entraide» pour réussir cette action. Dans ce même post, l’Apoce appelle le gouvernement à fixer un prix de référence pour ce produit, en mettant en place des mécanismes permettant que personne ne soit lésé. Pour ce faire, l’Association de protection des consommateurs indique qu’elle est disposée «à participer à la mise en place d’une feuille de route pour cette opération». Une opération, ajoute l’Apoce, que l’on peut mettre en service en seulement quelques jours. Cette même association a indiqué, par ailleurs, avoir «mis en garde, depuis plusieurs semaines déjà, contre cette situation», précisant avoir prévu que les prix vont atteindre ce seuil. Elle dit avoir été sollicitée de «bouger et prendre la responsabilité morale, bien que ne disposant que de peu de solutions en cette conjoncture difficile que nous vivons en raison des mutations économiques internationales et la hausse des prix des produits agricoles». A cela s’ajoute, relève-t-elle, la dérégulation du marché et la difficulté de son organisation. En attendant de connaître l’écho que va avoir cette campagne parmi les consommateurs, force est de préciser que la majorité des citoyens achètent peu et ne consomment plus comme avant en raison de l’érosion du pouvoir d’achat dûe à l’inflation. Sur les marchés, il existe bel et bien de la pomme de terre dont le prix est inférieur à 180 DA, mais sa qualité laisse souvent à désirer. «Elle est pleine de terre, altérée est une bonne partie est à jeter», témoigne un consommateur. Faut-il rappeler que le ministère du Commerce avait annoncé, il y a un mois, avoir élaboré, en coordination avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, un programme «exceptionnel» d’importation de 100 000 tonnes de pomme de terre par lots, dans le but de faire baisser les prix qui augmentent depuis des semaines. Le programme proposé par le comité conjoint entre les secteurs du Commerce et de l’Agriculture, créé pour examiner les solutions à même de réguler le marché dans le domaine de la pomme de terre, comprend l’importation d’un premier lot estimé à 30 000 tonnes, qui sera suivi d’autres lots portant la quantité totale à 100 000 tonnes, «au cas où les prix continueraient à augmenter», avait expliqué le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère, Ahmed Mokrani.
Massi Salami

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