Donald Trump, en 2016, avait, parmi ses nombreux arguments chocs, réussi notamment à convaincre les électeurs de voter pour lui en assurant qu’avec lui à la Maison-Blanche le nombre de soldats américains envoyés à l’autre bout du monde pour défendre des conflits qui selon lui ne concernaient pas directement les Américains, serait considérablement réduit. Trump, qui fut d’ailleurs l’un des rares présidents des États-Unis à ne pas provoquer de guerres, a voulu tenir sa promesse avant de quitter définitivement la Maison-Blanche. En effet, le chef du Pentagone, Christopher Miller, a annoncé cette semaine que les effectifs militaires des États-Unis se montaient désormais à 2 500 en Afghanistan ainsi qu’en Irak, conformément au vœu du président sortant Donald Trump de mettre fin aux «guerres sans fin». «Aujourd’hui, les effectifs militaires américains en Afghanistan
s’élèvent à 2 500 soldats», a indiqué, dans un communiqué, Christopher Miller, qui assume l’intérim à la tête du Pentagone jusqu’à la prise de fonctions du prochain Président américain, Joe Biden. «Ordonné par le Président Trump, ce retrait que j’ai annoncé le 17 novembre abaisse les effectifs militaires américains dans le pays au plus bas depuis 2001», a ajouté Christopher Miller, nommé à ce poste début novembre, après le limogeage de son prédécesseur Mark Esper, lequel rechignait à accélérer ce retrait. «Aujourd’hui, les États-Unis sont plus près que jamais de mettre un terme à près de 20 ans de guerre», a affirmé le ministre de la Défense par intérim, alors que l’Afghanistan est en proie à une recrudescence des violences, en dépit des pourparlers de paix entre les talibans et le gouvernement en cours depuis septembre à Doha. «Avec 2 500 hommes, le commandement à ce qu’il lui faut pour protéger l’Amérique, notre population et nos intérêts», a-t-il affirmé, ajoutant cependant qu’un retrait total restait «soumis à des conditions de sécurité». En Irak, le niveau du déploiement militaire américain a lui aussi été réduit à 2 500 hommes, une réduction qui «reflète la hausse des capacités de l’armée irakienne», a ajouté Christopher Miller. Cette réduction «ne signifie pas un changement dans la politique des États-Unis», a-t-il souligné. «Les États-Unis et les forces de la coalition restent en Irak pour assurer une défaite durable du groupe État islamique (EI)». «Nous continuerons à avoir une base de contre-terrorisme en Irak pour soutenir les forces de nos partenaires avec des capacités aériennes et du renseignement», a-t-il conclu. «La plupart des opérations en Irak étaient déjà menées par nos partenaires irakiens». Reste à voir si Biden respectera ce nouveau protocole ou s’il renverra des troupes sur les terrains afghans et irakiens au risque de provoquer la colère des Américains qui ne supportent plus de voir leurs soldats mourir dans des conflits à l’autre bout de la planète, même si le gouvernement américain est celui qui a initié ces guerres avec l’assentiment de sa population.