Une soirée poético-musicale a été célébrée à «Djanet El Aarif», siège féerique de la Fondation méditerranéenne du développement durable (FMDD). Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la célébration du Mois du patrimoine. Sur une initiative de l’Institut français d’Oran et en collaboration avec la FMDD, la soirée a accueilli un nombre important de spectateurs. Cet évènement, unique en son genr a vu la remarquable présence de Khaled Bentounès, guide spirituel de la voie soufie, d’Alexis André, consul général de France à Oran, Romain de Tarlé, directeur de l’Institut français d’Oran et plusieurs personnalités, notamment du monde universitaire. C’est en plein air et sur
l’espace d’un agréable parc naturel que la scène a été dressée, ce qui a permis à l’assistance de voyager dans le temps avec comme moyen la musique et la poésie soufies. Ce voyage musical et poétique dans le cœur du soufisme, porté par l’Institut français en Algérie, a amplement séduit les spectateurs de «Djanet El Arif». Le Dr Saadane Benbabaali, spécialiste de la poésie médiévale, guide de la caravane, a bercé l’assistance à travers les siècles par ses majestueuses narrations axées sur l’histoire du soufisme, accompagné du talentueux chanteur Brahim Hadj Kacem et de Khalil Baba Ahmed, chef d’un orchestre ingénieusement doué pour cet original circuit dans le passé des maîtres du soufisme. Un véritable et harmonieux concert poético-musical parti du VIIIe siècle pour se pointer à Mostaganem. Mouley Bentounès «Mokadem» de la Zaouia El Alaouya s’est exprimé sur l’évènement en affirmant que la soirée avec sa thématique spécifique a mis en valeur le soufisme par la caravane poétique sur un espace de la Zaouiya qui, elle, nourrit sa source par le novateur Cheikh Ahmed ben Mostefa el Alaoui. Et
d’ajouter que cet évènement est marqué essentiellement par une approche originale qui est celle de préserver l’esprit des grands défenseurs du soufisme à travers l’histoire, notamment Rabiaa Eladaouiya, Dennoune El Masri, Couchtouri, Si Boumèdiène El Gawth, Djallal Eddine Erroumi, l’Emir Abdelkader et Cheikh El Alaoui.
Une caravane poétique accompagnée d’une musique a permis non seulement d’ouvrir une fenêtre sur le patrimoine mais surtout un partage civilisationnel captivant. De là s’est s’inspirée la démarche de l’Institut français considérée comme très louable car elle casse les barrières et promeut les échanges. «Djanet El Arif» a été un choix judicieux, car la Fondation méditerranéenne du développement durable est le précurseur reconnu du «Vivre ensemble en paix».
Lotfi Abdelmadjid