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vendredi 29 mars 2024

Siège

Humilié publiquement l’année dernière par Vladimir Poutine, qui l’a fait patienter debout à l’exterieur de son bureau pendant plusieurs minutes sous les yeux des caméras comme un vulgaire coursier, Recep Tayyip Erdogan fait aujourd’hui le coq avec les représentants européens. En effet, le Président turc a rencontré mardi le président du Conseil européen, Charles Michel et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, laissant debout, sans chaise, cette dernière et provoquant un certain émoi diplomatique. Une vidéo montre les dirigeants réunis dans une salle de réunion ornée à Ankara, Erdogan et le président du Conseil européen, Charles Michel, s’installant sur des chaises dorées, tandis que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, semble ne pas savoir où elle doit s’asseoir. La présidente de la Commission européenne les regarde alors fixement, faisait des gestes de la main droite et semblant leur faire remarquer la situation par un «Ehm». Un canapé beige à environ quelques mètres de là lui a ensuite été proposé, en face du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu. «‘’Ehm’’ est le nouveau terme pour dire «ce n’est pas comme ça que la relation UE-Turquie devrait être», a tweeté Sergey Lagodinsky, un membre allemand du Parlement européen, qui préside la délégation de la législature à une commission parlementaire conjointe UE-Turquie. Un autre membre du Parlement européen, la Néerlandaise Sophie in ‘t Veld, a noté que lors des réunions entre Erdogan et les deux précédents présidents de l’UE, qui étaient tous deux des hommes, les trois dirigeants étaient assis l’un à côté de l’autre, dans des fauteuils équivalents. «Ce n’était pas une coïncidence, c’était délibéré», a-t-elle écrit sur Twitter. «Pourquoi le @eucoprésident est-il resté silencieux», a-t-elle écrit, utilisant l’identifiant Twitter de Michel pour demander pourquoi il n’a pas offert son siège plus luxueux à son homologue. Les critiques s’en prennent déjà à cette visite, qui intervient deux semaines après qu’Erdogan a retiré la Turquie d’un traité international visant à prévenir la violence contre les femmes, connu sous le nom de Convention d’Istanbul. Par ce geste, le Président semble vouloir mettre un terme aux demandes européennes, notamment en direction d’Ankara, de revenir dans ce traité qui, selon un porte-parole du gouvernement islamiste turc, contrevenait aux valeurs familiales prônées par le Président et ses partisans.

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