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dimanche 26 mars 2023

Sérieux

Si la classe politique française se déchire depuis quelques semaines sur le duel annoncé par les sondages à la prochaine élection présidentielle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, elle ne semble pas capable, pour le moment du moins, d’apporter des alternatives crédibles pour renverser ce scenario. Et si à droite l’on semble s’accrocher à une candidature de Xavier Bertrand, seul capable de rassembler, un peu, sans susciter d’enthousiasme, certains responsable politiques n’écartent pas la possibilité de se lancer dans la course à la présidentielle. C’est le cas de la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, Rachida Dati, qui assure depuis des mois qu’elle souhaite jouer un rôle au prochain scrutin présidentiel. Elle l’a réaffirmé encore cette semaine dans un entretien au quotidien «Le Parisien». «Je suis plus déterminée que jamais au regard d’une France totalement disloquée», a souligné l’ancienne garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy. Rachida Dati refuse cependant de dire, pour l’instant, si elle souhaite être candidate. «Tout le monde peut être candidat. Mon objectif est de garantir la dynamique collective et de ne pas fragiliser ma famille politique», élude-t-elle, indiquant par ailleurs qu’il n’y a «pas d’évidence» sur l’incarnation «aujourd’hui». «Ce qui est sûr, c’est qu’il faut porter nos valeurs, même si la présidentielle ne commencera vraiment qu’après les régionales en juin prochain. Je n’ai pas de doutes que la droite en sortira confortée comme lors des scrutins précédents», juge-t-elle, optimiste. Avant de prévenir : «Je le dis à mes amis, ne tombons pas dans le piège d’Emmanuel Macron, qui a compris que la France est majoritairement sur nos valeurs, et souhaite nous diviser pour nous affaiblir». Rachida Dati a notamment lancé une plateforme à destination des jeunes : «La France vous appartient». «On dit que toute une jeunesse ne se sent plus intégrée à la France. Je ne crois pas qu’elle rejette la France mais elle ne trouve plus sa place dans un destin commun. Il faut entendre cette colère», a-t-elle expliqué. L’ancienne candidate à la mairie de Paris estime qu’il vaut «mieux la canaliser politiquement et démocratiquement, plutôt que de laisser les anti-républicains la retourner contre la République». Rachida Dati qui avait fait des déclarations similaires par le passé, n’était pas prise très au sérieux avant son score, surprenant, aux élections municipales de juin dernier où elle est arrivée 2e, loin devant la candidate du parti présidentiel. Celle qui avait été gentiment moquée lors de l’annonce de sa candidature à la mairie de Paris, avait prouvé à ses détracteurs qu’elle était capable de mobiliser et que les électeurs, contrairement aux observateurs politiques, la prennent au sérieux.

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