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jeudi 28 mars 2024

Selon le SG de l’UGTA : «Un travailleur a besoin d’un salaire de 75 000 DA»

Un travailleur algérien a besoin d’un salaire de 75 000 DA pour pouvoir subvenir à ses besoins quotidiens. C’est du moins ce qu’estime Salim Labatcha, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta), qui s’exprimait sur Echourouk News. Le patron de la Centrale syndicale a fait le constat de la hausse généralisée des prix et ses retombées sur le pouvoir d’achat des citoyens. Une situation, pour bien le dire, qui risque d’empirer à l’avenir en raison d’une crise économique marquée par la chute des prix du pétrole et les effets de la crise sanitaire due à l’épidémie de coronavirus. Labatcha a expliqué que «l’augmentation du pouvoir d’achat est tributaire de la réorganisation du marché». Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, il ne faut surtout pas s’attendre à une solution magique. De nombreux ménages, affectés, «serrent déjà la ceinture» et les citoyens ne dépensent plus comme avant. Il y a quelques jours, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a tenté de justifier la hausse des prix en affirmant qu’une augmentation des prix de certains produits alimentaires est due à la hausse des cours mondiaux et les coûts de la logistique, assurant que les prix des produits de première nécessité n’ont pas connu d’augmentation. «Il n’y a pas eu d’augmentation de prix des produits de base, mais l’augmentation des prix de certains autres produits est due à l’augmentation des cours mondiaux, la hausse des coûts logistiques et la baisse du dinar», a expliqué M. Rezig, assurant que le ministère du Commerce surveille quotidiennement l’évolution des prix et se tient prêt à prendre les dispositions nécessaires contre les spéculateurs. Indépendamment de la hausse généralisée des prix enregistrée ces derniers jours, le salaire moyen en Algérie, se situant entre 25 000 et 30 000 DA, est loin de garantir aux ménages de joindre aisément les deux bouts. Des syndicats avaient déjà exprimé la nécessité de procéder à une «révision de la politique salariale de manière à atteindre un équilibre dans le pouvoir d’achat». La dérégulation du marché, la spéculation et la dépréciation du dinar, sont autant de facteurs responsables de l’érosion du pouvoir d’achat des simples salariés. Une situation davantage compliquée par les retombées de la crise sanitaire, avec son lot de chômage et de cessation d’activité, notamment chez le privé.
Aomar Fekrache

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