L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) a affirmé, vendredi 8 avril 2022, dans un rapport, que les prix mondiaux des produits alimentaires ont atteint en mars leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés. Le conflit en Ukraine qui a provoqué des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales en est la principale cause. L’indice FAO des prix des céréales pour le mois de mars fait état d’un accroissement de 17,1% par rapport à février, sous l’effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues au conflit en Ukraine. La Russie et l’Ukraine, à elles seules, représentaient environ 30 % des exportations mondiales de blé et 20 % des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années. Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 % pendant le mois considéré, des craintes concernant les conditions de culture aux Etats-Unis d’Amérique ayant accentué la hausse, est-il indiqué. Les prix du maïs, eux, ont enregistré une progression mensuelle de 19,1%, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l’orge et du sorgho. L’indice FAO des prix des huiles végétales a connu la même tendance haussière à 23,2%, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. « Les prix des huiles de palme, de soja et de colza ont eux aussi enregistré une hausse marquée en raison de l’augmentation des prix de l’huile de tournesol et du pétrole brut », ajoute le rapport, soulignant que les craintes quant à une baisse des exportations en Amérique du Sud ont également contribué à la hausse des prix de l’huile de soja. Pour l’indice FAO des prix du sucre, le rapport indique qu’il a progressé de 6,7 % depuis février, ce qui a compensé les baisses récentes et l’a porté à un niveau supérieur de 20 % à celui de mars 2021. Par ailleurs, le prix de la viande a gagné 4,8 % en mars atteignant son plus haut niveau jamais enregistré. Les prix internationaux de la volaille se sont également affermis, car les disponibilités ont diminué dans les principaux pays exportateurs à la suite d’épidémies de grippe aviaire.
Massi Salami.
