Si Donald Trump a quitté ses fonctions de président des États-Unis le 20 janvier dernier, ses adversaires, eux, continuent à vouloir le tourmenter et n’acceptent pas qu’il puisse juste s’envoler tranquillement pour sa propriété en Floride où il a élu résidence après avoir quitté la Maison-Blanche. Les démocrates sont ainsi décidés à l’humilier sur la place publique avec un second procès en destitution toujours en vigueur, alors que les ennemis étrangers de Trump sont eux aussi aux aguets. En effet, un compte twitter, représentant un Donald Trump jouant au golf sous l’ombre menaçante d’un aéronef, a fait son apparition sur le net. Ce compte lié au guide suprême iranien publie un appel à la vengeance pour l’assassinat du général Qassem Soleimani semblant viser son commanditaire, l’ancien président américain. «La vengeance est inévitable. Le meurtrier de Soleimani et celui qui a ordonné le meurtre doivent subir la vengeance», indique le message en persan publié par @khamenei_site, compte d’un site internet de l’ayatollah Ali Khamenei. Architecte de la stratégie d’influence régionale de l’Iran, le général Qassem Soleimani était le chef de la Force Qods, chargée des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Il a été éliminé le 3 janvier 2020 à Baghdad par une frappe de drone américain ordonnée par Donald Trump. Le guide suprême a promis et répété que la mort de Soleimani serait vengée. Le 1er janvier, lors d’une cérémonie à la mémoire de l’officier, le chef de l’Autorité judiciaire iranienne, Ebrahim Raïssi, avait déclaré que ses assassins ne seraient «nulle part en sécurité sur cette terre». «Ne pensez pas que quelqu’un comme le président de l’Amérique, qui apparaît comme un assassin ou qui a ordonné un assassinat, peut s’en tirer (…) Jamais», avait-il dit. «La vengeance peut avoir lieu à tout moment», affirme le compte Twitter du site du guide iranien. Le 9 janvier, Twitter avait supprimé un message publié par un des comptes Twitter de Khamenei interdisant l’importation de vaccins contre le Covid-19 fabriqués aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, jugeant qu’on ne pouvait pas faire confiance à ces deux pays. Le réseau social avait estimé que ce tweet enfreignait «spécifiquement la politique (de Twitter) sur les informations trompeuses sur le Covid-19». Reste à voir si ces menaces seront suivies d’effets et si Donald Trump pourrait être en danger ou si les Iraniens pratiquent comme toujours la politique de la «grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf» en menaçant l’ex-président américain et en tentant de se présenter comme plus menaçants qu’ils ne peuvent l’être, surtout à l’heure où la Maison-Blanche ouvre la voie d’une possible reprise de l’Accord sur le nucléaire. Par ailleurs, Trump, au-delà des menaces de Téhéran, est toujours entouré d’un important dispositif de sécurité que ce soit en tant qu’ex-président des États-Unis ou d’homme d’affaires milliardaire.