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vendredi 29 mars 2024

Sécurité biologique en Ukraine La Chine demande une réponse et des éclaircissements

Zhang Jun, représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, a demandé aux parties concernées par la question de la sécurité biologique en Ukraine de répondre aux documents récemment découverts et d’apporter des éclaircissements pour dissiper les doutes de la communauté internationale. La Chine fut elle-même autrefois victime des armes chimiques et biologiques. Elle estime que toute information et toute piste sur des activités militaires biologiques doit susciter une inquiétude et une attention accrues de la part de la communauté internationale afin d’éviter des dommages irréparables, a-t-il déclaré. «A cet égard, les parties concernées doivent adopter une approche responsable. La Russie a de nouveau révélé des documents pertinents récemment découverts. La partie concernée doit répondre aux questions et offrir des éclaircissements opportuns et complets pour dissiper les doutes de la communauté internationale», a souligné M. Zhang lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la question de la sécurité biologique en Ukraine. «Nous ne considérons pas que ce soit trop demander. Et sur cette question, aucun double standard ne doit être appliqué», a-t-il noté, ajoutant que la position de la Chine sur les armes de destruction massive et la sécurité biologique est cohérente et claire. Elle défend l’interdiction complète et la destruction de toutes les armes de destruction massive, y compris les armes biologiques et chimiques. La Chine, a-t-il poursuivi, s’oppose résolument à la mise au point, à la possession ou à l’utilisation d’armes biologiques et chimiques par tout pays, quelles que soient les circonstances, et exhorte les pays qui ne l’ont pas fait à détruire leurs stocks d’armes chimiques dès que possible. Le respect de la Convention sur les armes biologiques est une obligation pour tous les Etats parties, et la Chine demande des négociations rapides sur l’établissement d’un régime de vérification dans le cadre de la convention, ce qui contribuera à améliorer la biosécurité mondiale. Selon M. Zhang, dans la situation actuelle, parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine dès que possible afin d’éviter davantage de victimes civiles et prévenir une crise humanitaire massive est le désir partagé de la communauté internationale, et la Chine partage ce souhait. Les négociations directes entre les parties concernées sont le moyen fondamental de résoudre le problème. La Russie et l’Ukraine ont déjà tenu quatre cycles de négociations, et pendant que les discussions se poursuivent, il y a de l’espoir pour un cessez-le-feu et un avenir pacifique. La Chine continuera de faciliter les dialogues pour la paix. Elle soutient les Nations unies et toutes les parties dans l’intensification des efforts de médiation, et espère que toutes les parties pourront faire davantage pour promouvoir les pourparlers de paix, plutôt que de jeter encore de l’huile sur le feu. «Derrière la crise ukrainienne se cache la question de la sécurité européenne. Nous espérons que les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Otan pourront s’asseoir à la table des négociations avec la Russie pour des dialogues approfondis et complets et explorer les moyens de mettre en place un mécanisme de sécurité européen équilibré, efficace et durable, fondé sur le principe de l’indivisibilité de la sécurité afin de parvenir à une paix et une stabilité durables en Europe», a conclu l’envoyé chinois.

Zelensky demande des pourparlers sérieux
Le président ukrainien juge qu’il est temps pour Moscou d’accepter de se «réunir pour discuter sérieusement de paix, afin d’éviter à la Russie des conséquences sur plusieurs générations». «Des négociations portant sur la paix et la sécurité pour l’Ukraine sont la seule chance pour la Russie de minimiser les dégâts causés par ses propres erreurs», a déclaré Volodymyr Zelensky dans une vidéo publiée sur Facebook, filmée dans une rue déserte. «Il est temps de nous réunir. Il est temps de discuter. Il est temps de restaurer l’intégrité territoriale et la justice pour l’Ukraine», a plaidé le chef d’Etat.

La Russie accuse le Conseil de l’Europe d’être «russophobe»
La Russie a accusé le Conseil de l’Europe, qui l’a exclue officiellement mercredi, d’être un instrument «russophobe» au service des Occidentaux, assurant rejeter le «tutorat de Bruxelles» en matière de droits humains. «En raison de l’activité russophobe des Occidentaux, cette structure est en train de perdre sa raison d’être. En plaçant le service des intérêts du bloc au-dessus de ses propres objectifs statutaires, le Conseil de l’Europe a été transformé en un instrument obéissant de l’Union européenne, de l’Otan et de leurs satellites», a déclaré, dans un communiqué, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Meriem Benchaouia

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