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jeudi 25 avril 2024

Sécuritaire

Xavier Bertrand, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, et aujourd’hui candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, semble visiblement avoir opté pour une campagne axée sur le sécuritaire. Espérant sûrement qu’une campagne calquée sur celle de Sarkozy pour la présidentielle de 2007 lui apportera des voix, il multiplie depuis quelques semaines les déclarations sur les prisons, la délinquance et les violences en France. Le candidat à la présidentielle a ainsi estimé cette semaine qu’il fallait «une riposte de l’État» pour répondre aux agressions envers les forces de l’ordre. Xavier Bertrand a par ailleurs accusé Emmanuel Macron de ne pas assez soutenir les forces de l’ordre. Le candidat à l’élection présidentielle de 2022 en a profité pour présenter plusieurs mesures qu’il mettrait en place s’il était élu. «Nous sommes un des rares pays au monde où tous les jours il y a des agressions contre l’État, une mise en cause des forces de l’ordre, et qu’il n’y a pas de riposte», a-t-il regretté, avant d’annoncer une mesure concrète qu’il mettrait en place s’il arrivait au pouvoir. «On s’attaque à un policier, un gendarme, un pompier, un maire, il y a une peine de prison automatique, minimum d’un an non aménageable», propose-t-il. Et de préciser qu’il mettrait en place un «texte constitutionnel» et qu’il demandera «aux Français de se prononcer dessus dès l’automne qui va suivre les élections». Selon le président de la région Hauts-de-France, les peines actuelles ne dissuadent pas les potentiels auteurs d’agressions. «Aujourd’hui, ceux qui s’en prennent aux forces de l’ordre se disent qu’ils vont avoir un rappel à la loi», argue-t-il, avant d’ajouter qu’«on ne s’en prend pas à ceux qui nous protègent». Il déplore ce «sentiment d’impunité» et estime, par ailleurs, que les 10 000 policiers supplémentaires n’endigueront pas le phénomène. Toutefois, les Français sont habitués désormais aux discours de campagne qui restent lettre morte une fois l’élection présidentielle passée, et les discours ultra-sécuritaire de Nicolas Sarkozy en 2007 ont si peu été suivis d’effets qu’ils ont même poussé une partie des électeurs de droite à se tourner vers le Front National. Reste à voir si les électeurs de droite et du centre seront séduits par la stratégie tournée vers le sécuritaire de Bertrand ou si échaudés par le mandat de Nicolas Sarkozy ils se tourneront vers un autre candidat de droite ou même pourquoi pas Marine Le Pen.

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