Une convention de performance environnementale a été signée avant-hier entre 65 chefs d’entreprises activant dans la zone d’activité de Tahracht, commune d’Akbou, avec la Direction de l’environnement de la wilaya de Béjaïa. Cette convention de performance environnementale a été signée en présence de la ministre de l’Environnement qui effectuait une visite de travail et d’inspection à Béjaïa, portant sur la réalisation d’une station d’épuration (STEP) pour le traitement des rejets générés par l’activité des entreprises implantées dans la zone et la protection des eaux d’Oued Soummam de la pollution. Un montage financier devrait être réalisé par les entreprises en question et la Direction de l’environnement devrait assurer le suivi, l’accompagnement technique et la durabilité du projet. Par ailleurs, la ministre de l’Environnement, Mme Samia Moualfi, a mis évidence la nouvelle stratégie adoptée par son département dans le cadre de la protection de l’environnement et de la gestion des déchets, qui sera basée sur l’économie verte et l’économie durable. «La nouvelle stratégie adoptée par le ministère de l’Environnement pour la protection de l’environnement repose désormais sur l’économie verte et durable», a-t-elle déclaré en visitant une assiette foncière sur laquelle devrait être implanté le projet de réalisation d’une décharge publique contrôlée dans les villages Ait Anan et Aït Boudjit, commune de Darguina, pour un coût global de 40 milliards de centimes. Pour la ministre, «cette stratégie devrait créer de la richesse et de l’emploi». Et d’ajouter : «Un plan d’action a été élaboré et adopté par le gouvernement sur instruction du président de la République». Au sujet de la décharge publique, elle a fait savoir que «la réalisation de ce projet se fera avec la participation de la société civile, car les déchets ménagers sont un problème qui nous concerne tous». Ceci pour rassurer les villageois qui ont exprimé leurs craintes au sujet de ce projet sur la santé publique et sur l’environnement. Les riverains ont proposé que le terrain soit utilisé pour l’implantation d’un projet touristique et la délocalisation du projet de la décharge publique vers un site situé plus bas pour éviter la pollution de l’eau. Pour Mme Moualfi, «les centres d’enfouissement technique (CET), tels qu’ils sont actuellement conçus, ne peuvent pas durer». La ministre a écouté les appréhensions des riverains et animé une rencontre avec le mouvement associatif local à la maison de la culture de Béjaïa. Elle s’est rendue également à El-Kseur pour s’enquérir de l’avancement des travaux de réalisation d’une décharge contrôlée d’une capacité de 80 m3/jour. Une décharge dont les travaux ont atteint les 80 %.
H. Cherfa