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jeudi 18 avril 2024

Score

Si le Premier secrétaire du Parti socialiste français avait laissé entendre, il y a quelques mois, qu’il serait prêt à soutenir une candidature d’un écologiste «crédible», il semblerait qu’il ait depuis changé d’avis et que c’est bien un candidat socialiste que le PS va soutenir pour 2022. La potentielle candidature d’Anne Hidalgo à la présidentielle sera au cœur du congrès du PS, prévu les 18 et 19 septembre prochains à Villeurbanne (Rhône). Olivier Faure a jeté son dévolu sur la maire de Paris pour mener la course des socialistes à l’Élysée. En campagne pour sa réélection à la tête du parti, le premier secrétaire du PS espère que sa famille politique apportera son soutien à l’édile parisienne. Dans son texte d’orientation, Olivier Faure mentionne noir sur blanc l’hypothèse Anne Hidalgo, censée incarner le projet de sa famille politique «avec détermination et crédibilité». «Les militants auront à se prononcer ; nous proposons aujourd’hui que ce soit celle d’Anne Hidalgo avec l’ambition qu’elle devienne la candidature de la gauche et de l’écologie», détaille le patron des socialistes dans ce texte. De son côté, la principale intéressée ne s’est pas encore portée candidate à la magistrature suprême, bien qu’elle ait dû forcément approuver une telle prise de position du député. En novembre dernier, la maire de Paris avait déclaré qu’elle «prendrait sa part» pour l’élection présidentielle, à l’occasion d’un entretien au micro de BFMTV. Comme à droite, la gauche peine à trouver un candidat naturel pour porter son projet. La question du mode de désignation fait débat. Mais l’idée d’une primaire, qui est la solution choisie par la droite et les Verts, n’est pas pressentie. Alors qu’Anne Hidalgo fait figure de favorite, un tel principe ne figure pas à l’ordre du jour à gauche même si Stéphane Le Foll, maire (PS) du Mans, a bien tenté d’initier l’idée, en se portant candidat à ce scrutin qui n’existe même pas. Dans les colonnes du Journal d’hier, l’ancien ministre de l’Agriculture de François Hollande réclamait une primaire, estimant que préparer une présidentielle, «ça ne se limite pas à appeler quelqu’un et collecter des signatures». Mais au-delà de la guerre d’égos, c’est surtout la réaction des électeurs socialistes qui est attendue pour voir si le futur candidat du PS aura un bon score, semblable à ceux des élections de ces dernières décennies, ou s’il aura à nouveau un score humiliant comme celui de Benoit Hamon en 2017 qui n’avait recueilli que 6 % des suffrages. Avec un score élevé, même sans atteindre le second tour, le PS pourrait ainsi prétendre être une force solide d’opposition, mais s’il réitère son mauvais score de 2017, cela pourrait signer sa fin.

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