Faisant le point sur la première semaine de campagne électorale en vue des législatives du 12 juin, le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi, a relevé qu’«aucun dépassement grave n’a été enregistré durant la première semaine de la campagne». Notons que 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés.
Par Louisa Ait Ramdane
Lors d’une conférence de presse consacrée à l’évaluation de la première semaine de la campagne électorale des législatives, Charfi a précisé que l’Anie a imprimé un milliard deux cent millions bulletins de vote. L’impression de «cette grande quantité» de bulletins a nécessité la mobilisation de compétences humaines.
Le président de l’Anie a indiqué que l’Autorité avait reçu, à ce jour, 512 dossiers en vue de bénéficier de l’aide financière pour le financement de la campagne électorale, soulignant que ces montants ne seront pas versés en nature aux listes bénéficiaires mais à travers le remboursement de leurs factures. Charfi, qui a exprimé sa «satisfaction» a déclaré que la première semaine de la campagne a enregistré un engouement remarquable et s’est déroulée dans des conditions normales. Les discours cette fois sont loin d’être haineux, soulignant que la charte d’éthique électorale a été respectée. Dans le même contexte, il a précisé que l’Autorité interviendrait en cas d’atteinte à l’ordre public, de discours de haine et d’appels à la violence.
Selon Charfi, l’Autorité n’a enregistré aucun dépassement, sinon quelques avertissements verbaux adressés à certains animateurs de la campagne, liés essentiellement à l’incompréhension des procédures d’application des lois. «Aucun dépassement n’a été enregistré au cours de la première semaine de la campagne électorale, l’Autorité n’ayant été destinataire d’aucun signalement ou doléance de la part des candidats, à l’exception de quelques petites observations relevées par certains de ses délégués liées à l’incompréhension des procédures d’application des lois, à l’instar de la non utilisation des symboles de l’Etat par les candidats lors de la campagne électorale», a-t-il relevé. Il a ajouté que cette première semaine de la campagne «a été lancée à son rendez-vous officiel marqué par la concurrence politique entre candidats», soulignant que l’Anie traite les candidats sur un pied d’égalité et «n’est l’adversaire d’aucun candidat». En parlant des candidats, le président de l’Anie estime qu’il n’y a pas de distinction à faire entre les listes indépendantes et les listes partisanes. «Tous les candidats ont le droit d’exprimer leurs programmes et leurs idées», a-t-il tenu à préciser.
La campagne électorale a débuté le 20 mai. Près de 1 500 listes de candidatures, dont plus de 800 sont des indépendants, ont été approuvées. Les candidats à la chambre basse du Parlement devront mener campagne pendant 3 semaines. Pour conclure, le président de l’Anie a appelé tous les partis politiques et les listes indépendantes à respecter le protocole sanitaire afin d’éviter la propagation du coronavirus.
L. A. R.