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samedi 30 septembre 2023

Santé: L’Algérie célèbre la Journée mondiale de l’hygiène des mains

L’Algérie a célébré hier la Journée mondiale de l’hygiène des mains lors d’une cérémonie tenue à Alger en présence du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid.
Cette journée mondiale, organisée le 5 mai de chaque année, est célébrée en Algérie sous le slogan national 2021 «Se laver les mains, un geste simple qui sauve des vies».
A cette occasion, M. Benbouzid a rendu un hommage appuyé aux membres du Comité d’experts de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins «pour la qualité du travail accompli, notamment en ce qui concerne l’élaboration du référentiel relatif aux directives nationales sur l’hygiène de l’environnement dans les établissements de santé publics et privés ainsi que du deuxième référentiel relatif aux directives portant sur la prévention des infections associées aux actes de soins actuellement en cours d’édition».
Il a également remercié l’Organisation mondiale de la santé (OMS) «pour son appui et sa précieuse contribution» dans les efforts de l’Algérie à lutter contre les infections liées aux soins.
De son côté, le Représentant de l’OMS pour l’Algérie, Nguessan Bla François, a indiqué que l’hygiène des mains, mise en avant pendant la pandémie de Covid-19, «reste la mesure la plus efficace pour réduire la propagation des infections au sein de la population et dans les structures de santé et nécessite la mise en place de stratégies multimodales».
«En effet, douze ans après le lancement du programme de l’OMS ‘’Un soin propre est un soin plus sûr’’, la non-observance de l’hygiène des mains est toujours considérée comme la cause majeure de survenue des infections et de propagation de micro-organismes multi-résistants et est également reconnue comme un facteur significatif du développement de foyers épidémiques», a-t-il affirmé.

L’observance à l’hygiène des mains n’est que de 40 % en moyenne chez le personnel soignant
Selon l’OMS, plusieurs études publiées suggèrent que l’observance à l’hygiène des mains n’est que de «40 % en moyenne chez le personnel soignant», a estimé M. Bla François, ajoutant que «les infections associées aux soins (IAS) ont également un impact économique significatif pour les patients et les systèmes de santé dans le monde entier».
De plus, l’OMS et l’Unicef estiment que, dans le monde, «3 milliards de personnes ne possèdent pas d’endroit chez eux pour se laver les mains avec de l’eau et du savon, et que deux établissements de santé sur cinq ne disposent pas d’installations permettant une bonne hygiène des mains».
«L’acceptabilité et le respect des meilleures pratiques en matière d’hygiène des mains sont améliorés lorsque l’hygiène des mains est fournie gratuitement et rendue obligatoire par les autorités de santé publique, ce qui est un enjeu considérable dans les situations d’urgence de santé publique de portée internationale», a-t-il fait valoir.
Pour lui, la promotion de l’hygiène des mains sur le long terme passe par plusieurs actions pour lever les différents obstacles et barrières comportementales.
Ce n’est pas un concept nouveau dans le milieu des soins et de nombreux établissements de soins dans le monde ont déjà établi des politiques, défini des recommandations et mis en œuvre des programmes de formation réguliers dans ce domaine.
Le représentant de l’OMS a relevé, dans ce cadre, que l’Algérie a édité deux documents de référence, à savoir celui de 2021 intitulé «Directives relatives à la prévention des infections associées aux actes de soins» et de décembre 2015 intitulé «Directives nationales relatives à l’hygiène de l’environnement dans les établissements de santé publics et privés publié».
«Ces protocoles devront permettre à tous les professionnels de la santé d’acquérir les bons réflexes dans la pratique quotidienne du soin, visant ainsi à réduire le nombre des infections liées aux soins», a-t-il estimé, ajoutant qu’ils visent également «à harmoniser les procédures et à les généraliser à travers l’ensemble des établissements de santé publics et privés».
Le Bureau de l’OMS Algérie continuera, selon son représentant, de fournir l’appui et l’accompagnement nécessaires, de haut niveau, fondés sur des orientations et sur des informations factuelles de l’OMS, afin de soutenir les efforts de l’Algérie pour mieux cibler les interventions de l’hygiène des mains, renforcer les systèmes nationaux de santé en vue d’assurer une meilleure connaissance du phénomène et de réduire les infections liées à la non observance de l’hygiène des mains.

Benbouzid insiste sur l’application rigoureuse des protocoles portant sur l’hygiène des mains
Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a insisté, hier à Alger, sur l’application «rigoureuse» par les professionnels de la santé de l’ensemble des protocoles en vigueur portant sur l’hygiène des mains et la Covid-19.
«Plus que jamais, la vigilance s’impose et appelle tous les professionnels de santé, tous corps confondus, à se mobiliser davantage pour intensifier nos efforts de prévention et de lutte contre ces infections associées aux soins», a indiqué M. Benbouzid à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène des mains qui coïncide avec le 5 mai de chaque année.
Les infections associées aux soins ont constitué, ces dernières années, une préoccupation «majeure» pour la sécurité des patients et des professionnels de santé, a-t-il ajouté lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part les cadres du ministère de la Santé, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Algérie, Nguessan Bla François, et les experts membres du Comité de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins.
Pour le ministre, ces infections, «qui touchent, chaque année des centaines de millions de personnes dans le monde», sont à l’origine de pathologies graves et de prolongement de la durée du séjour hospitalier, voir de mortalité qui sont les résultats indésirables de la mauvaise pratique de l’hygiène des mains lors des soins.
Elles engendrent, selon lui, «un surcoût difficilement gérable pour le patient et sa famille, mais aussi une charge financière élevée pour le système de santé».Il a fait observer que les progrès médicaux, indissociables des progrès technologiques, donnent lieu à une prolifération de moyens et de lieux de soins, considérant cette évolution comme «une source de risque encore plus grande d’infections associées aux soins qui constituent un vrai problème sanitaire et ce, d’autant qu’elles sont de plus en plus résistantes aux antibiotiques et engendrent un coût de traitement plus important». M. Benbouzid a affirmé que l’hygiène des mains, par sa simplicité et son efficacité, est une mesure primordiale pour réduire ces infections, et par conséquent renforcer la sécurité des patients.
C’est à ce titre, a-t-il rappelé, que l’OMS a dédié une journée annuelle de portée mondiale à l’hygiène des mains pour accroitre la prise de conscience, partout dans le monde, de l’importance à accorder à l’hygiène en général et à l’hygiène des mains en particulier.
«L’hygiène des mains reste une mesure barrière simple et non négligeable pour contrer la propagation manu portée des pathogènes notamment en cette période de Covid 19», a-t-il dit.
Hani Y.

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