Les sages-femmes de Béjaïa montent au créneau. Elles ont observé, lundi matin,
un piquet de grève suivi d’un sit-in au niveau de la maternité de Targa Ouzemmour
relevant du CHU de Béjaïa.
Par H. Cherfa
Elles ont arboré de nombreuses pancartes sur lesquelles étaient transcrites leurs revendications. «Cet arrêt de travail est mené afin de protester contre la dégradation des conditions de travail de la sage-femme», a expliqué, hier, Mme Yamina Remini sur les ondes de la radio locale. Cette action, organisée à l’appel du Syndicat national autonome des sages-femmes algériennes de santé publique (Snasfasp), se veut un cri de colère des sages-femmes qui mettent en avant leurs revendications restées «sans suite», de
l’avis de la syndicaliste, en dépit des négociations menées antérieurement et portant sur «la définition du métier de sage-femme, son statut particulier et d’autres revendications». Les obstétriciennes n’ont pas cessé de réclamer le renforcement des effectifs à même d’assurer une meilleure prise en charge des parturientes. Elles interpellent, à l’occasion, la tutelle afin de «reprendre les négociations et procéder à l’application sur le terrain des propositions faites par les membres des commissions installées antérieurement à cet effet». Les sages-femmes revendiquent aussi un conseil de l’ordre de la profession, un référentiel lié au métier, une évolution dans leur carrière, etc. Il faut noter que la maternité de Targa Ouzemour fait face à une grande pression de la part des parturientes. Elle accueille des dizaines de femmes en fin de cycle de grossesse de la wilaya de Béjaïa et celles limitrophes, ce qui met les employées en grande difficulté à leur assurer les meilleures prestations.
H. C.