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vendredi 29 mars 2024

Samia Moualfi, ministre de l’Environnement: Reprise en main et achèvement de tous les CET en souffrance

La ministre de l’environnement, Samia Moualfi, a réaffirmé, lundi à partir de Béjaia, la volonté de son département de «relancer et d’achever tous les projets de Centres d’enfouissement technique (CET)», sujets à des difficultés de réalisation.

Par Hamid B.

«Nous allons relancer tous les CET et les achever», a-t-elle affirmé, estimant, néanmoins, que cette solution technique de traitement des déchets n’est ni pérenne ni idéale, accordant ses inclinaisons, voire ses priorités au développement de l’économie verte dont les avantages, y voit-elle, sont multiples, allant du bien-être social, à l’emploi, aux économies de ressources, outre la réduction significative des risques environnementaux. A l’évidence, ce choix n’a de chance d’aboutir et de se voir couronner de succès que si tous les acteurs socio-économiques s’en emparent, par des actions concertées et concrètes, citant, notamment, la sensibilisation sur les enjeux de développement des métiers écologiques, particulièrement ceux minimisant la génération de déchets et de pollution et participant à la défense et à la restauration des écosystèmes et de la biodiversité, a observé la ministre. Rebondissant sur les projets des CET en souffrance, Mme Moualfi a convié le mouvement associatif et la société civile a apporter leur concours pour leur concrétisation, car, dira-telle, «la plupart de ces Centres, n’arrivent pas à voir le jour, à cause des oppositions des riverains, dont la manifestation s’est souvent soldée par l’arrêt des chantiers».
L’exemple le plus édifiant étant celui de Béjaia, où plusieurs équipements n’ont pu voir le jour du fait de ce phénomène. C’est le cas du CET de Sidi-Boudraham, à la sortie ouest de la ville, bien qu’entré en fonction quelques semaines, a fini par s’arrêter du fait de la pression citoyenne, mais aussi d’un problème technique lié au traitement des lixiviats générés.
La ministre a pris le loisir de visiter quelques-uns de ces centres, mais aussi certaines décharges contrôlées, se montrant, à chaque halte, rassurante, notamment sur la disponibilité des pouvoirs publics à contribuer et à aider, à chaque fois que de besoin, surtout pour ce qui est des contraintes administratives, financières, ou des solutions négociées et concertées. Cette visite a permis aussi à l’hôte de Béjaia de passer en revue certaines infrastructures relevant de son secteur, dont le musée de l’environnement, de mesurer le dynamisme de certaines associations impliquées dans la protection de l’environnement et qui, à l’occasion, ont animé un salon sur le thème, à la maison de la culture.
Mme Moualfi s’est aussi rendue au village Aourir Ath H’siyene dans l’Akfadou, élu, à l’issue d’un concours organisé par l’APW de Béjaia, village le plus propre de la wilay et rendu hommage à ses habitants. Un petit tour dans ses ruelles, laisse pantois du fait des réalisations opérées qui frappent assurément l’imagination.
Cette visite a, par ailleurs, été ponctuée par la signature d’une convention de partenariat entre les opérateurs économique de la zone industrielle de Taharacht (Akbou) et la direction locale de l’environnement, visant la réalisation commune d’une station d’épuration haut de gamme pour le traitement des déchets de la zone. L’équipement, d’une valeur de 18 millions d’euros, sera financé conjointement par 63 industriels de la région, l’APC d’Akbou, l’APW de Béjaia et la direction de l’environnement.
H. B.

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