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vendredi 19 avril 2024

Saïda Neghza, présidente de la CGEA, au Forum international de la femme: «Les Algériennes recèlent d’énormes potentialités»

«Si l’on ne peut nier que notre pays a enregistré une évolution notable dans la promotion de la femme et des avancées appréciables dans son implication et son intégration dans la vie économique, politique et sociale, il n’en demeure pas moins que le processus de changement demeure encore lent», a indiqué, hier, la présidente de la Confédération générale des entrepreneurs algériens.

Par Thinhinane Khouchi

Présidant hier le Forum international de la femme, pour sa première édition, la présidente de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), Saïda Neghza, a salué et souligné le support qu’apporte le président de la République à la femme algérienne. S’exprimant lors de l’ouverture du Forum, la présidente de la CGEA a indiqué qu’«à travers cette manifestation, la CGEA confirme son rôle d’acteur économico-social, sa volonté d’apporter sa contribution dans le débat sur la problématique de la place de la femme dans notre société et de son apport pour le développement». Mme Neghza a tenu à rappeler le rôle de la femme durant la guerre de Libération et l’engagement des femmes dans le mouvement national dans sa lutte pour l’indépendance. Elle a également souligné son rôle dans la construction et le processus d’émergence dans lequel s’est engagé notre pays et qui ne peut se faire sans la participation effective de toutes les composantes du corps social, précisant que «49,5 % de la population algérienne sont des femmes,168 556 femmes sont inscrites au registre du commerce et 1 000 start-up, ce qui est très important». Par ailleurs, selon Saida Neghza, «la contribution des femmes au développement d’une manière générale et son implication dans la prise de décision et le système de gouvernance en particulier, restent somme toute limitées en raison de leur marginalisation dans beaucoup de secteurs de l’économie nationale et du système politique». A ce propos, l’objectif de cette rencontre de deux jours est de «revisiter le chemin parcouru dans le processus
d’émancipation de la femme algérienne et de situer la place et le rôle joué par les femmes dans l’histoire contemporaine de l’Algérie», a indiqué la présidente de l’organisation. Cette introspection devra permettre de situer la nature des contraintes, des causes et des forces contraires dans la marche vers une plus grande implication dans la construction du développement et de l’émergence économique du pays et vers plus d’égalité dans les rapports sociaux hommes- femmes. Il s’agit également de «formuler des propositions concrètes visant à lever les disparités entre le discours et la réalité, entre les lois émancipatrices et les pesanteurs sociétales, et de situer les insuffisances de l’approche juridique dans le traitement des déséquilibres sociaux, approche qui doit nécessairement être complétée par la prise en considération d’autres facteurs relatifs aux problèmes de la société en général», indiquent les organisateurs. Il est attendu de ce Forum d’«identifier les pesanteurs socioculturelles et sociologiques limitant les efforts de la femme dans le processus du développement socio-économique du pays et proposer les actions visant à les lever, de proposer les mesures allant dans le sens de la levée des contraintes objectives relevées et proposer les voies d’action (politiques, juridiques, sociétales) permettant une plus grande implication de la femme algérienne aussi bien dans la gouvernance politique qu’économique». Il est, en outre, attendu de «se prononcer sur la pertinence de la politique des quotas dans l’implication des femmes et ses limites, de préciser les secteurs chargés de la mise en œuvre des solutions préconisées étalées sur un calendrier défini, de proposer la mise en place, à un haut niveau, d’un cadre de suivi de la mise en œuvre des mesures et des actions proposées, de suggérer les amendements nécessaires aux lois du travail en vue de garantir un réel égal accès a l’emploi et aux postes de responsabilité pour les femmes et les hommes». Il est à noter qu’a cette journée d’ouverture des travaux du FIF, étaient présents les ministres de la Santé, de l’Environnement, des Relations avec le Parlement et de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouthar Krikou, qui a lu l’allocution d’ouverture du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane. Par ailleurs, Le directeur général de l’Organisation internationale du travail et des représentants de l’Organisation internationale des dmployeurs, le directeur général de l’Organisation arabe du travail et les responsables des organisations «Busnessmed» et « buisness Africa» ont participé par vidéoconférence à cette rencontre. Enfin, suelque 3 000 femmes algériennes chefs d’entreprise et porteuses de projets, en plus de 200 femmes chefs de projets étrangères, prennent part à cette manifestation.

T. K.

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