Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), est revenue sur les mesures économiques, l’attractivité du marché national et les engagements fermes du président de la République, dans un entretien accordé au journal «L’Expression». Mme Neghza, répondant à une question sur l’audience que lui a accordée le Président Tebboune, a indiqué avoir «abordé le volet économique, et notamment le blocage que présentait l’absence d’un code de l’investissement». «Il a été particulièrement sensible à la question ainsi qu’aux autres défis que forment la lutte contre la bureaucratie et les mauvaises pratiques du temps passé», a-t-elle souligné, ajoutant que «tout le monde aura remarqué que Monsieur le Président a réservé un suivi continu au code de l’investissement et s’emploie à faire mettre en œuvre tous les ingrédients pour la réussite de la relance économique du pays».
Concernant la décision du chef de l’Etat de faire de l’année 2022 une année strictement économique, Saida Neghza rappellera : «Nous avons nous-mêmes souhaité, à l’occasion du Forum international de la femme de décembre 2021, pour que 2022 soit effectivement l’année de l’économie par excellence». Neghza n’a pas manqué de préciser que son organisation entretient de bonnes relations avec les autres organisations patronales avec lesquelles «nous sommes régulièrement en concertation lorsqu’il s’agit des grandes questions économiques nationales…». Au sujet des entreprises françaises, elle dira que s’il est vrai que ces dernières «accusent un recul par rapport aux entreprises turques et chinoises, elles demeurent bien présentes sur le territoire national et les échanges entre les deux pays démontrent que la France est un partenaire important». Interrogée sur son appréciation du nouveau code de l’investissement, la présidente de la CGEA rétorquera : «Déjà, il a le mérite d’exister enfin, j’aurai souhaité qu’il aille un peu plus et qu’il renvoie à moins de textes d’application, mais je reste optimiste». Et d’enchaîner en affirmant que les blocages ne relèvent pas que des seules banques, lois ou lourdeurs bureaucratiques, mais qu’il s’agit d’une «chaîne où tous les maillons sont importants». Quant à l’intérêt porté par les étrangers à l’investissement en Algérie, elle a expliqué que «les opérateurs économiques rencontrés au cours de mes déplacements, notamment lors de mes activités au sein de l’Organisation arabe du travail, de Businessmed, de Businessafrica et de l’Organisation internationale des employeurs, m’ont permis de mesurer le degré d’attractivité du marché national et l’intérêt qu’il constitue». Et de conclure en mettant en avant les atouts du marché algériens et précisant que «nous avons la ferme volonté de notre président de la République et une diplomatie économique mise en place sur sa décision et dont les résultats positifs commencent à être observés».
Massi S.