Le penseur et linguiste américain, Noam Chomsky, a signé l’appel international adressé par le Collectif des défenseurs des droits de l’Homme sahraouis (Codesa) au Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) pour la création d’une mission permanente au Sahara occidental pour la protection des civils sahraouis contre la répression de l’occupant marocain, réaffirmant ainsi son engagement envers le peuple sahraoui.
La signature de «l’appel humanitaire urgent», lancé à
l’adresse du Cicr, par Naom Chomsky qui a déclaré à maintes reprises que le peuple sahraoui «lutte avec bravoure pour la libération de son territoire», se veut une réaffirmation de la position du penseur américain en appui à la cause juste du peuple sahraoui, après sa vive réaction à l’annonce de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par Donald Trump.
Le linguiste et analyste politique américain avait estimé alors que Trump avait «une fois de plus révélé son mépris du droit international et des droits humains fondamentaux», soulignant qu’il s’agissait «clairement d’un cadeau offert au Maroc» en échange de la normalisation des relations avec l’entité sioniste.
Le philosophe américain avait défendu auparavant le camp pacifique de «Gdeïm Izik» que les Sahraouis avaient installé en octobre 2010 près de la ville occupée de Laayoune, sauvagement démantelé par les forces d’occupation marocaines.
M. Chomsky avait également déploré «la dégradation de la situation sociale au Maroc et la politique de terreur et d’arrestation menée par les autorités de ce pays contre toute voix qui s’élève pour revendiquer le changement», insistant sur l’importance de permettre au peuple marocain de vivre dans «une société démocratique».
Noam Chomsky compte parmi les personnalités ayant annoncé leur solidarité avec le juriste et académicien marocain, Maâti Monjib.
Ministre sahraoui : «La guerre se poursuivra par tous les moyens contre l’occupant marocain»
Le ministre sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies à
l’étranger, Mohamed El-Ouali Akik, a affirmé que «la guerre se poursuivra par tous les moyens contre l’occupant marocain, après que ce dernier a dévoilé ses intentions d’exterminer le peuple sahraoui», estimant impératif pour le peuple sahraoui de continuer à défendre son droit légitime de vivre sur ses terres.
«La guerre se poursuivra contre l’occupant marocain et le peuple sahraoui fera face dans les villes occupées aux représailles menées par l’occupant marocain», a déclaré le ministre sahraoui à l’APS, déplorant le mutisme de la communauté internationale face à la situation prévalant dans les territoires sahraouis occupés et son incapacité de protéger les droits humains.
Pour le même responsable, le peuple sahraoui dans les territoires occupés «qui fait toujours face à une campagne féroce de répression menée par le Maroc, n’a de choix que de poursuivre la résistance par tous les moyens disponibles pour défendre son droit à la vie et à l’exercice de sa souveraineté sur ses terres».
Evoquant la question des droits de l’Homme, le ministre sahraoui a déploré la dégradation de la situation, les intimidations et les souffrances endurées par les militants dans les villes sahraouies occupées et les conditions pénibles des détenus dans les geôles marocaines.
«L’occupant marocain a transformé les villes sahraouies occupées et les domiciles des Sahraouis en prisons, tout en augmentant la répression contre les militants sahraouis et les familles des détenus à un point insupportable», a-t-il poursuivi.
Citant «l’exemple de la militante sahraouie, Sultana Khaya, de sa sœur et de leur famille qui sont victimes de la répression des forces de sécurité marocaines», le même responsable a qualifié la militante Sultana Khaya de «symbole de résistance et de lutte», qui défend avec bravoure la cause nationale sahraouie.
«A travers ces pratiques, l’occupation marocaine tente par tous les moyens d’étouffer la résistance et d’éliminer les résistants sahraouis dans ces régions, sans distinction aucune entre femme et homme, ou entre jeunes et vieux, en leur imposant un bouclage et en interdisant aux observateurs internationaux de s’enquérir de la situation dans les villes sahraouies occupées», a-t-il dit.
Et d’ajouter : «30 ans après le cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Front Polisario, dans le cadre des efforts visant à trouver une solution pacifique à la question sahraouie, et après toute la patience et le pacifisme dont ont fait preuve le peuple et les militants sahraouis dans les territoires sahraouis occupés, ces derniers sont, à présent, victimes d’une campagne de vengeance et de représailles menées par le Maroc depuis le 13 novembre dernier».
Il s’est remémoré «le début de l’invasion marocaine et sa politique génocidaire dans les territoires sahraouis à cette époque-là, exercée avec le soutien politique, militaire et financier de la France ‘’puissance coloniale’’ en premier lieu et de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), sachant que le principal objectif du Maroc était d’exterminer le peuple sahraoui».
Halim N.