Les cours du Sahara Blend, le brut de référence algérien, ont augmenté de 5,09 dollars en janvier dernier, soit une hausse de 10,2 % par rapport à décembre, soutenus notamment par l’optimisme quant à la reprise de la demande mondiale et les efforts des pays de l’Opep+ visant à limiter la production pétrolière afin de stabiliser le marché. Selon les chiffres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publiés dans son dernier rapport mensuel, les cours du brut algérien ont atteint 55,08 dollars le baril en janvier 2021, contre 49,99 dollars en décembre 2020. Cette hausse a permis de placer le Sahara Blend à la 2e position parmi les bruts les plus chers du panier de l’Opep au mois de janvier, après l’angolais Girassol (55, 84 dollars/baril), alors qu’il occupait la 3e place en décembre dernier. Le prix du pétrole algérien est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques appréciées par les raffineurs. Cette progression intervient dans un contexte de hausse générale des prix du brut, en raison de «l’amélioration des fondamentaux du marché, avec notamment les perspectives d’un resserrement de l’offre de brut, la tendance à la baisse des stocks mondiaux de pétrole et l’optimisme quant à la reprise de la demande de pétrole alors que les pays du monde approuvent de plus en plus les vaccins anti-Covid et commencent les campagnes de vaccination», explique le rapport. La confiance du marché s’est encore «renforcée» par les données montrant un niveau de conformité «élevé», au mois de décembre 2020, aux quotas fixés dans le cadre de l’accord de baisse de l’Opep+ et par la décision unilatérale de l’Arabie saoudite d’ajuster volontairement sa production à la baisse de 1 million de baril/ jour supplémentaires en février et mars, note la même source. Le rapport fait remarquer, dans ce contexte, que le panier de l’Opep avait atteint en janvier son plus haut niveau depuis mars 2020, en hausse de 5,21 dollars (+10,6 %) pour s’établir à une moyenne de 54,38 dollars le baril. Concernant la production algérienne, le rapport de l’Opep indique qu’elle a atteint de 874 000 barils par jour en janvier 2021, contre 863 000 barils en décembre 2020 (+11 000 barils). La production moyenne de l’Algérie avait baissé en 2020 pour s’établir à 899 000 barils par jour contre 1,023 million de barils par jour en 2019. Pour ce qui est de la demande mondiale de pétrole, l’Opep estime que celle-ci «devrait désormais augmenter de 5,8 millions de barils par jour (mbj)». Les prévisions de l’Opep sont ainsi révisées à la baisse d’environ 0,1 mbj par rapport à celles du mois dernier, pour s’établir en moyenne à 96,1 mbj.
K. L.