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vendredi 29 mars 2024

Ruée sur les magasins d’habillement malgré la cherté: Après la saignée du ramadhan, celle de l’Aïd

Depuis plusieurs jours, les magasins de prêt-à-porter sont pris d’assaut par les parents et leurs enfants afin de dénicher une belle tenue à des prix abordables en prévision de l’Aïd. Mais selon les échos, cette tradition fait saigner les parents vu les prix trop élevés des vêtements pour enfants en cette période.

Par Thinhinane Khouchi

De nombreuses familles, notamment les mères, visitent les différents marchés de vêtements et magasins pour dénicher des tenues au goût de leurs enfants, mais dont le prix doit être également au goût des parents. En effet, après un mois de ramadhan coûteux, les ménages doivent se soumettre à une nouvelle saignée. Après la ruée sur les étals des produits alimentaires, vient celle sur les magasins spécialisés en habillement pour enfants. Depuis quelques jours déjà, à Alger, ils ne désemplissent pas. Dans les centres commerciaux, les grandes artères comme Didouche-Mourad, Hassiba-Ben Bouali, Ben M’hidi, dans les quartiers périphériques ou les marchés informels, les parents sont en quête de bonnes affaires. «Les enfants sont devenus exigeants et veulent coûte que coûte s’habiller à la mode», nous dira une mère de famille rencontrée hier dans une boutique de vêtements pour enfants à Didouche-Mourad. Elle nous dira que «malgré les prix trop élevés, nous essayons de faire plaisir à nos enfants même si ce n’est pas une tâche facile à faire vu les prix affichés». Notre interlocutrice nous dira que «les produits turcs ou chinois exposés dans la plupart des magasins de la capitale, même s’ils sont de moindre qualité, sont tout autant chers». Un père de famille avoue, toutefois, que certaines marques proposent des produits avec un bon rapport qualité-prix. «C’est le cas de Kiabi, LC Waikiki. Chez Celio, un pantalon peut coûter jusqu’à 7 000 DA. Un article similaire chez Kiabi est proposé à 3 000 DA», précise-t-il.
Pour d’autres familles, un pantalon de 3 000 DA reste inaccessible. C’est le cas de Mahmoud, père de trois garçons, qui ne cache pas son ras-le-bol devant la flambée des prix qui n’épargne aucun produit. «Comment un simple salarié peut-il faire plaisir à ses enfants ?», s’interroge-t-il. «La majorité des grossistes et détaillants imposent des prix sans se soucier des difficultés de leurs concitoyens». La plupart se retrouve contraint de se rabattre sur les marchés informels, où les prix sont largement inférieurs. Il nous dira qu’avec un salaire de 35 000 DA, les frais du mois de ramadhan et les produits des gâteaux de l’Aïd, «je ne vois vraiment plus le bout du tunnel». En effet, pour une simple tenue de fillette les prix peuvent aller de 6 000 à 12 000 DA. Pour une robe, il faut compter entre 5 500 et 9 000 DA.
Les pantalons pour garçons sont proposés entre 3 500 et 7 500 Da. Ces prix sont jugés trop élevés pour la majorité des ménages qui ont des bas salaires. Par ailleurs, afin d’échapper à cette cherté, plusieurs ménages ont décidé de faire les achat des vêtements avant le début du mois sacré. En effet, à quelques semaines du ramadhan, la frénésie des achats des vêtements de l’Aïd était palpable dans les magasins de prêt-à-porter. «J’ai acheté des vêtements pour mes deux filles avant le début du ramadhan pour éviter la hausse des prix, mais aussi pour avoir le choix de dénicher des occasions, à savoir être la première à me procurer les meilleures affaires», nous confie une mère de famille .

T. K.

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