La route transsaharienne, considérée comme un moteur de croissance économique, permettra de réduire la facture de transport élevée, qui représente environ 50 % de la valeur des marchandises de 20 à 30%.
Le projet de route transsaharienne vise à réaliser un développement durable dans le continent africain, notamment avec la disponibilité des Etats membres sur diverses ressources naturelles, a expliqué le général la Société algérienne des études d’infrastructure (Saeti), Ali Chakroun. Invité de la Chaîne 1 de la Radio nationale, il a fait savoir que le projet est terminé au niveau des pays du Sahel, qui peuvent exploiter cette route qui vise à réaliser l’intégration régionale et économique, d’une part, et à renforcer la coopération afro-européenne, d’autre part. Ali Chakroun a révélé que la partie algérienne était dotée de la technologie moderne et des fibres optiques, notant que des études ont été réalisées pour équiper la route d’espaces de repos et d’espaces économiques qui seront soutenus par des programmes supplémentaires à l’avenir pour assurer le confort des usagers de la route. Le défi aujourd’hui, selon lui, est de trouver des mécanismes d’entretien de la route et des aménagements pour assurer la qualité des déplacements tout en garantissant la sécurité le long du réseau concerné. L’invité de la Chaîne 1 a ensuite passé en revue le chemin à parcourir pour chaque pays, soulignant l’engagement de tous les États membres à concrétiser le projet, à l’exception de quelques tronçons courts sur lesquels les travaux seront achevés, comme le Mali et le Tchad, pour des raisons de sécurité. Pour rappel, le ministre des Travaux publics, Kamal Nasseri, a annoncé, hier, lors 73e session du Comité de liaison de la route transsaharienne, que le taux des travaux liés à l’achèvement du projet est de 90 %.
Réunis, hier à Alger, les ministres du secteur des Travaux publics et des Equipements des pays membres du projet de la route transsaharienne se sont accordés sur l’accélération de la création d’un corridor économique. Ainsi, les ministres d’Algérie, de Tunisie, du Mali, du Niger, du Tchad et du Nigeria, ont estimé que la mise en place de ce couloir est nécessaire pour la valorisation de ce projet. Cet accord fait suite à une étude réalisée par la Cnuced, ayant recommandé la mise en place d’un corridor économique à travers un mécanisme régional devant assurer une coordination efficace entre les pays membres pour valoriser cette route, a expliqué le secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi. Cette valorisation devra passer par la facilitation du transit, du transport, du commerce et la génération d’investissements, le tout soutenu par la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a encore indiqué le même responsable.
Louisa A. R.