Qualifiant la situation sanitaire dans le pays d’inquiétante, le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Pr Kamel Sanhadji, a insisté sur l’accélération du rythme de la vaccination à 400 000 par jour pour pouvoir stopper sa propagation et contourner la réponse immunitaire.
Pour lui, parler d’une quatrième vague de coronavirus dépend du rythme de vaccination des Algériens. «Il faut accélérer la vaccination de masse pour atteindre l’immunité collective», dira-t-il sur les ondes de la Radio nationale.
Le Pr Sanhadji a déclaré que le variant «Delta» a de nouvelles caractéristiques par rapport à l’original. De plus, la personne infectée par cette souche transmet l’infection à huit personnes à la fois, c’est-à-dire que la capacité de ce virus muté à se propager est très grande.
Invité de la Chaîne 1, le Pr Sanhadji a souligné également que la capacité hospitalière en Algérie est insuffisante et la prise en charge les patients nécessite l’utilisation de grandes quantités d’oxygène.
Auparavant, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire a expliqué, dans ce sillage, qu’en prévision d’une 4e vague, il serait temps de mettre en place des espaces dédiés spécialement au Covid, dans les «plus brefs délais». «Il aurait été adapté de mettre en place 4 grands centres, comme à la Safex, pour pouvoir drainer toute cette pathologie Covid, dans ces conditions d’urgence, afin de l’externaliser». «On aurait pu équiper ces centres, isolés sous forme de petits boxes en les compartimentant, et mettre ainsi des milliers de lits, la tuyauterie en cuivre pour faire passer l’oxygène et adosser à cette structure une centrale de production d’oxygène, et il y n’aura pas de problème de camions, de bouteilles ni d’accession au site», a-t-il soutenu sur les ondes de la Radio nationale.
Insistant sur une vaccination de masse, il dira : «Nous allons probablement affronter encore une nouvelle vague, il y aura donc le paramètre du vaccin s’il est déployé en masse, il pourrait peut être contrer cette course du virus».
L. A. R.
Tizi Ouzou/ Besoin en oxygène médical: La tension persiste dans les hôpitaux
Le coronavirus continue d’arracher la vie à de nombreux malades, jeunes et moins jeunes, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le manque d’oxygène demeure à l’origine de ces décès. Les quantités de ce produit affectées aux structures hospitalières de la wilaya demeurent insuffisantes, eu égard au nombre important de patients parmi les plus de 1 000 hospitalisés jusqu’à hier. L’élan de solidarité pour offrir des litres d’oxygène aux malades dans le besoin urgent a permis de sauver de nombreuses vies humaines, selon les échos nous parvenant des quatre coins de la wilaya. Les cris de détresse des malades et de leurs parents sont relayés sur les réseaux sociaux et finissent par trouver des âmes charitables. Quand l’oxygène arrive à temps, il y a des chances de survie, il risque parfois d’arriver avec quelques minutes de retard. Les contaminations, qui ne sont pas encore redescendues au dessous de la barre des 1 000 par jour, selon le bilan officiel, ne facilitent guère la tâche au corps médical pour assurer une meilleure prise en charge. Sans compter les malades, dont on ignore l’effectif, qui se soignent à domicile qui, eux aussi, consomment de l’oxygène médical. L’équation est simple mais difficile à résoudre : briser la chaîne de la transmission du virus. Le confinement durci et la réactivation des mesures barrières demeurent inefficaces en dépit d’un léger recul. On continue à faire fi des mesures d’interdiction de regroupement de la part de certains inconscients et irresponsables en conviant des proches et des voisins à des fêtes. L’élan de solidarité dicté par la crise sanitaire se poursuit et se diversifie. Même les comités des villages ont décidé de se préparer au pire des scénarios en procédant à l’acquisition de concentrateurs d’oxygène, en plus du travail de sensibilisation en direction des populations pour le confinement volontaire et le respect des mesures barrières. Parallèlement, l’opération de vaccination se poursuit à travers la wilaya de Tizi Ouzou qui a atteint, jusqu’à hier, selon la Direction locale de la santé, 150 000 personnes ayant reçu la première dose et 19 000 les deux doses. Enfin, la liste des décès du Covid-19 s’étale de jour en jour. Hier la famille de la culture a perdu le chanteur Mohand Ouzaid des suites d’une contamination au coronavirus. Il était âgé de 63 ans.
Hamid M.