Tous les industriels de la filière des légumineuses, au nombre d’une dizaine, ont été invités à prendre attache avec l’OAIC afin d’arrêter leur programme d’importation en fonction de leur besoins, et de discuter des formules appropriées pour la mise en œuvre de cette décision.
Par Louisa A. R.
L’année dernière, le gouvernement avait décidé d’accorder l’exclusivité d’importation des céréales à l’Office algérien interprofessionnels des céréales (OAIC), sans qu’il n’y ait d’impact sur le marché, vu que les industriels de ce domaine poursuivent leurs activités.
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, s’est expliqué sur cette décision et son interdiction aux opérateurs privés. A ce propos, il a affirmé que l’exclusivité de l’importation des légumineuses par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) permettra de protéger la production nationale de cette filière et préserver le pouvoir d’achat du citoyen. Dans une déclaration à la Télévision algérienne, Rezig a fait savoir que la décision d’accorder l’exclusivité à l’OAIC pour importer les légumineuses, prise récemment, concernait les produits destinés aux industriels, ajoutant qu’elle venait compléter la même décision prise l’année écoulée relative à l’achat pour la revente en l’état. Cette décision vise à mettre un terme à l’importation aléatoire qui a impacté la production nationale dans le domaine des légumineuses, notamment après que les agriculteurs ont réalisé, ces dernières années, une production importante, précise le ministre qui a souligné, dans ce sens, les efforts déployés par l’Etat pour la relance de cette filière, notamment à travers l’augmentation des superficies dédiées à cette agriculture et des prix d’achat des céréales. La décision s’inscrit également dans le cadre des efforts visant la réalisation de la sécurité alimentaire, où l’Etat a réussi, à travers l’OAIC, à maîtriser les opérations d’approvisionnement du marché et à intervenir pour subventionner les prix en cas de hausse des prix dans les marchés internationaux.
Elle permet également d’éviter toute anomalie en ce qui concerne l’alimentation du marché en légumineuses et de préserver le pouvoir d’achat du citoyen, a poursuivi Rezig. Le gouvernement avait pris la décision d’octroyer l’exclusivité des importations à l’OAIC l’année dernière, mais avait décidé de la mettre en œuvre progressivement, sur deux étapes, la première phase, relative aux produits destinés à la vente en l’état, tandis que la deuxième phase qui s’applique à partir de 2023 concerne les légumineuses destinées à la production par les industriels. Rezig a souligné que cette décision n’entraînera aucune fluctuation dans l’approvisionnement du marché national, compte tenu de l’efficacité de ce mécanisme, qui a été mis en place de l’année dernière (2022) en ce qui concerne les céréales. Aucune fermeture n’a été enregistrée, selon le ministre, qui ajoute, dans le même sens, que les produits de la semoule, de la farine et les pâtes sont disponibles à des prix stables, malgré leur flambée sur les marchés mondiaux, grâce à la subvention de l’Etat. Le ministre a souligné que la décision d’attribuer l’exclusivité d’importation à l’OAIC ne priverait pas les commerçants locaux de s’approvisionner sur les marchés internationaux, affirmant que les établissements spécialisés en la matière poursuivront leur activité et que toutes les quantités dont ils ont besoin leur seront fournies par l’Office.
L. A. R.