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samedi 20 avril 2024

Reprise des pourparlers entre Kiev et Moscou La Russie n’exclut pas de prendre le contrôle des grandes villes

Près de trois semaines après le début de l’invasion russe en Ukraine, de nouvelles négociations entre Kiev et Moscou ont eu lieu hier, par visioconférence. Ce sera la quatrième session de pourparlers entre les deux pays, après l’échec des discussions en Biélorussie et de la rencontre en Turquie des ministères des Affaires étrangères russe et ukrainien. L’Ukraine a indiqué que ses positions n’avaient pas changé : «La paix, un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les troupes russes», avant d’évoquer les «relations de voisinage» et les «différends politiques». De son côté, l’armée russe a expliqué qu’elle n’excluait pas de lancer des assauts pour prendre le contrôle total des grandes villes ukrainiennes, a prévenu hier le Kremlin. «Le ministère de la Défense, en assurant la sécurité maximale des populations civiles, n’exclut pas la possibilité de prendre le contrôle total des grandes villes qui sont déjà encerclées», a indiqué le porte-parole de la Présidence russe, Dmitri Peskov. Il a assuré que, le cas échéant, des couloirs humanitaires seraient préservés. Dmitri Peskov a, par ailleurs, rejeté les propos de responsables occidentaux affirmant que Vladimir Poutine était «déçu que ses soldats n’avancent pas assez». Selon lui, le président russe avait ordonné jusqu’ici «au ministère de la Défense de ne pas lancer un assaut rapide sur les grands centres urbains, y compris Kiev» afin d’éviter de lourdes pertes civiles.

Signaux d’optimisme
Depuis plusieurs jours, les déclarations se font plus optimistes quant à la réussite de ces pourparlers. Vendredi, le président russe Vladimir Poutine évoquait «des avancées positives» et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, notait une «approche fondamentalement différente» de Moscou dans ces négociations. Dimanche soir, le négociateur russe rappelait des «progrès significatifs», tandis que le camp ukrainien se réjouissait que la Russie ait commencé à «écouter attentivement» les propositions en cessant de lancer des «ultimatums».

Une base militaire frappée tout près de la Pologne
Une base militaire ukrainienne tout près de la Pologne a été bombardée par l’armée russe, qui a affirmé y avoir «éliminé des mercenaires étrangers et des armes étrangères». Dans la nuit, les forces russes ont frappé la base militaire de Yavoriv, à seulement une vingtaine de km de la frontière avec la Pologne, et à une quarantaine de km de la grande ville de Lviv, où vivent de nombreux déplacés. Ces frappes, selon le gouverneur de la région, Maxim Kozitsky, ont été menées depuis les mers Noire et d’Azov et ont fait 35 morts et 134 blessés. «La Russie a attaqué le Centre international pour le maintien de la paix et de la sécurité. Des instructeurs étrangers travaillent là-bas», a indiqué le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, sans préciser s’ils étaient présents au moment des frappes. Le ministère russe de la Défense a assuré de son côté que lors cette attaque «jusqu’à 180 mercenaires étrangers et une importante quantité d’armes étrangères ont été éliminés».
Nouvelle coupure d’électricité sur le site de Tchernobyl
Kiev a accusé hier l’armée russe d’avoir à nouveau coupé l’alimentation électrique du site nucléaire de Tchernobyl, situé au nord de Kiev et sous contrôle de Moscou depuis les premiers jours de l’invasion du pays. Les autorités ukrainiennes avaient indiqué la veille avoir rétabli l’alimentation électrique de l’ancienne centrale, qui a toujours besoin d’énergie pour assurer la sécurité optimale des assemblages combustibles stockés sur place. «Mais avant que l’alimentation ne soit pleinement rétablie, les forces d’occupation l’ont à nouveau endommagée», a indiqué, hier, l’opérateur ukrainien du site, Ukrenergo, sur Facebook.
Meriem Benchaouia

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