Réclamé par les syndicats de l’Education ainsi que les parents d’élèves, le ministère de l’Education nationale a reporté au 21 septembre la rentrée scolaire pour l’année 2021-2022. Une décision saluée par les syndicats qui indiquent que «ces deux semaines de report doivent être exploitées pour régler les problèmes et se préparer au mieux pour cette nouvelle année scolaire».
Par Thinhinene Khouchi
Depuis le début de cet été, l’Algérie est confrontée à la troisième vague de coronavirus ainsi qu’à des feux de forêt au niveau national. Les syndicats de l’Education ont alors appelé au report de la rentrée scolaire, initialement fixée au 7 septembre prochain. En réponse, «le ministère de l’Education nationale a annoncé un changement de la date de rentrée scolaire pour l’année 2021-2022 pour toutes les régions du pays. Le personnel administratif et les fonctionnaires rejoindront leurs postes mercredi 1er septembre 2021 au matin, les enseignants reprendront le mardi 7 septembre, tandis que la rentrée des élèves est prévue pour le 21 septembre», indique le ministère dans un communiqué. Cette décision intervient conformément à l’article 31 de la loi d’orientation de l’Education nationale 08-04 du 23 janvier 2008, et l’arrêté ministériel n° 095 du 17 août 2021, modifiant l’arrêté ministériel n° 59 du 23 juin 2021 fixant la date de la rentrée scolaire et le calendrier des vacances scolaires pour l’année scolaire 2021-2022. Réagissant, Meziane Meriane, coordinateur du Snapest, a indiqué : «Je trouve que le report de deux semaines est logique. Du 1er jusqu’au 21 septembre, le personnel administratif sera déjà en place et il n’a pas le droit de dire qu’on est pris par le temps. Il a 20 jours pour se préparer en conséquence», a-t-il jugé. Il a ensuite listé les tâches auxquelles ces personnels administratifs doivent s’atteler dès leur reprise, notamment sur le plan de la prévention anti-Covid : assurer un plan d’approvisionnement des écoles en eau, reconduire les mesures de distanciation physique dans les écoles, assurer la disponibilité des bavettes et des gels hydroalcooliques. «Reporter juste pour reporter, cela n’a pas de sens», a asséné Meziane Meriane. Pour Boualem Amoura, SG du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), «ce temps de report doit être exploité pour régler tous les problèmes et se préparer au mieux pour cette nouvelle année scolaire», soulignant l’état psychologique des travailleurs et des écoliers des régions touchées par les incendies, notamment en Kabylie, où des dizaines d’écoles ont été ravagées par les flammes, en plus des drames familiaux qui ont été provoqués par la mort de dizaines de personnes dans les incendies. «Il y a des enfants qui ont perdu leurs parents. Il faut prendre en charge les enfants traumatisés au même titre que les adultes», a recommandé Amoura.