La rentrée scolaire approche à grands pas. Au moment où le ministre de l’Education nationale multiplie les réunions pour préparer au mieux cette rentrée, les parents d’élèves se préparent eux aussi aux achats des articles scolaires à leurs enfants. Si les librairies, magasins spécialisés et marchés proposent une palette riche en articles scolaires, les prix proposés sont exorbitants, voire inaccessibles pour les familles démunies, notamment celles dites nombreuses. En effet, lors d’une tournée effectuée dans différentes boutiques et marchés à Alger, on a constaté une cherté des prix. Pour un cartable lambda dans les marchés informels, il faut compter entre 1 500 et 2 200 DA au minimum. Au niveau des magasins les prix doublent et ce même cartable lambda est proposé entre 2 800 et 4 500 DA. Pour un tablier scolaire, il faut compter entre 1 500 et 2 500 DA. Les trousses coûtent entre 350 da et 900 DA, selon la taille, la qualité et la provenance. Les stylos sont à pas moins de 30 DA. Une règle simple de 20 cm est cédée à 80 DA et 150 DA pour les modèles les plus élaborés. Les gommes sont proposées entre 50 et 70 DA. Les articles scolaires Maped sont affichés comme suit : 180 DA le cahier de 192 pages et 255 DA celui de 96 pages. Quant aux crayons de couleur, ils sont entre 400 et 1 900 DA… Selon Mouloud, père de trois enfants, deux au lycée et un au primaire, croisé hier au marché de Ain Benian devant un commerçant de fournitures scolaires, «les prix sont plus élevés cette année. Et vu le contexte socio-économique et sanitaire, mon budget sera vraiment serré». Et d’ajouter : «Mes enfants vont se contenter de l’essentiel et du moins cher pour que chacun puisse avoir le cartable plein». Une mère de famille, rencontrée devant une librairie à Alger-Centre, nous dira :«Je suis vraiment surprise par la hausse des prix», ajoutant que «pour cette année, je me contenterai d’acheter les cahiers et les stylos et je vais récupérer les tabliers, les cartables et autres articles de l’année passée». Même galère pour Meriem, mère de trois enfants, dont l’un vient de passer en 4e année et la cadette en 5e. Elle déplore cette hausse inexpliquée des articles scolaires : «C’est trop cher», dit-elle tout en se résignant à acheter ce dont ont besoin ses deux enfants. «Les deux cartables m’ont coûté 4 400 DA», a-t-elle précisé. Enfin, il est à noter que le ministère de l’Education nationale avait adressé un courrier aux directeurs de l’Education et chefs d’établissements contenant la liste des fournitures scolaires nécessaires pour les trois paliers d’enseignement, et ce, afin d’assurer l’allègement des cartables des enfants et la rationalisation des dépenses pour les parents, notamment des cahiers qui restent inutilisés à la fin de l’année scolaire. En outre, lors d’une réunion entre le ministre de l’Education nationale et les représentants de quatre associations des parents d’élèves, Abdelhakim Belabed a indiqué que «les parents d’élèves doivent penser à l’achat des fournitures scolaires bien avant la date de la rentrée scolaire prévue pour le 21 septembre et ce, afin d’éviter les regroupements à l’intérieur des librairies et magasins spécialisés dans la vente de ces articles».
Thinhinene Khouchi