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mercredi 22 mars 2023

Rencontre littéraire nationale sur Abdelhamid Benhaddouga: L’œuvre et le parcours de l’écrivain revisités

Une rencontre littéraire nationale consacrée à l’œuvre prolifique de Abdelhamid Benhaddouga, un des romanciers les plus importants de la littérature algérienne contemporaine d’expression arabe, a été inaugurée samedi à la Bibliothèque nationale algérienne par la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda. Une série de conférence autour de l’œuvre de cet homme de lettres a commencé avec la participation de plusieurs écrivains, chercheurs et hommes de lettres.
S’étalant jusqu’au 11 janvier à la Bibliothèque nationale d’El Hamma, cette rencontre, organisée sous le thème «Le roman algérien : des fondements à la consécration», a été marquée par l’allocution d’ouverture de la ministre de la Culture et des Arts qui a estimé que Abdelhamid Benhaddouga était un homme «généreux et porteur de valeurs» et qu’il était à cet égard «plus grand que l’oubli».
Ecrivain à la plume qui se tenait toujours au seuil de l’être, Abdelhamid Benhaddouga était de la verve des «grands écrivains algériens», à l’instar de Mohammed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Feraoun, Assia Djebbar, Malek Haddad et d’autres encore, a déclaré Malika Bendouda, avant de qualifier son œuvre de «grandiose», empreinte, à t-elle dit, de «maturité, de clairvoyance et de réalisme».
Deux conférences ont suivi l’intervention de la ministre de la Culture, animées par une pléiade d’écrivains universitaires autour de l’œuvre du romancier et de son approche culturelle et contextuelle de la réalité algérienne.
Les écrivains et universitaires, Abdelaziz Boubakir, Abdelhamid Bourayou, Djillali Khellas, Mohamed Sari, Mohamed Daoud et Mohamed Tahrichi, ont évoqué plusieurs volets se rapportant au génie littéraire de Abdelhamid Benhaddouga, pionnier du roman algérien contemporain d’expression arabe, ont-ils rappelé, s’exprimant également sur les thématiques de la ruralité et la femme, l’agencement du patrimoine et la titrologie dans l’œuvre du romancier disparu.
Ainsi, l’écrivain traducteur Abdelhamid Boubakir a estimé que l’œuvre «réaliste» de Abdelhamid Benhaddouga se caractérisait par un «humanisme profond», alors que son confrère Djillali Khellas l’a qualifiée de «moderniste», estimant qu’à l’exception de son roman «J’ai fait un songe» où il décrit les malheurs de l’Algérie des années 1990, l’auteur du «Vent du Sud» était «un patriote né», dont les écrits étaient tous des «élégies à l’Algérie».
Relevant que l’imaginaire de Abdelhamid Benhaddouga se nourrissait de «la réalité et non du discours politique», Mohamed Sari a, de son côté, expliqué, à partir de l’œuvre «Le vent du Sud», que les concepts de «la patrie» et celui de «la femme» chez l’auteur se rejoignaient dès lors que leur destin était lié à celui de l’homme.
Mohamed Daoud a, pour sa part, pris pour objet d’étude «Djazia et les darwiches» pour souligner la dimension épistémologique et anthropologique du romancier.
F. H.

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