Le directeur général de l’administration pénitentiaire et de réinsertion, Said Zreb, a souligné, mardi à Tiaret, que le nombre important de détenus qui suivent des études ou une formation est un indice positif de l’efficacité de la politique de l’Etat pour leur réinsertion.
Dans une allocution prononcée à l’occasion du coup d’envoi des examens du Brevet d’enseignement moyen (BEM) à l’établissement pénitentiaire de Tiaret,
M. Zerb a indiqué que 35 922 personnes incarcérées suivent des études dans différents niveaux d’enseignement et 35 448 autres sont inscrits en formation professionnelle et artisanale dans 142 spécialités à travers le pays, soulignant que ces statistiques sont «un indicateur positif» de l’efficacité de la politique de l’Etat visant la prise en charge des détenus en milieu carcéral pour les réinsérer et les préparer à l’étape de leur libération.
«La prise en charge pédagogique et de formation s’opère dans le cadre de conventions signées entre le ministère de la Justice et les ministères concernés de manière à aider cette frange à se réinserer dans la société après avoir purgé la peine», a-t-il ajouté, soutenant que la formation demeure un moyen important pour lutter contre le phénomène de récidive.
La supervision des examens du BEM des détenus reflète l’intérêt accordé par le ministère de la Justice et l’administration pénitentiaire à la formation pédagogique et professionnelle, dans le cadre de la politique d’insertion des détenus en veillant à l’enseignement à différents paliers professionnelle et artisanale, a-t-il affirmé.
Le même responsable a insisté aussi sur l’importance d’un accompagnement à distance par des services externes à travers des établissements des détenus pour l’insertion dans le monde de l’emploi et leur encouragement à créer des entreprises sur financement par des dispositifs de soutien relevant de l’Etat, ainsi que d’œuvrer en collaboration avec des autorités locales à travers les administrations, les entreprises publiques, pour leur réinsertion dans le milieu professionnel.
Le directeur général de l’administration pénitentiaire et de réinsertion a rappelé, dans une déclaration à la presse, que la réintégration des détenus dans leurs fonctions et la suppression du casier judiciaire du dossier de demande d’emploi sont consacrées par la loi et plusieurs fois recommandées par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, pour le secteur public et privé.
Maya H.