Saluant la décision du président de la République concernant la récupération de toutes les assiettes industrielles inexploitées, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), Abdelwahab Ziani, a souligné que «cette démarche contribuera à la revitalisation de ces zones industrielles», appelant à soutenir les producteurs algériens pour restaurer le marché local et protéger les postes de travail.
Par Thinhinene Khouchi
«La récupération de toutes les assiettes de foncier industriel attribuées mais non exploitées à ce jour permettra le lancement des projets bloqués ainsi que l’expansion des institutions publiques et privées», a indiqué, hier, Abdelwahab Ziani, président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), lors de son passage à la Radio algérienne. Dans le même contexte, il a souligné l’importance d’adopter la transparence dans la distribution et la redistribution ainsi que l’exploitation de ces fonciers. Il a proposé de mettre en place un cahier des charges afin que les industriels ou l’usine soient obligés d’intégrer un certain nombre de travailleurs dans leur activité de production. A ce propos, Ziani a déclaré : «Maintenant, nous disons qu’il faut faire confiance aux industriels algériens pour augmenter la valeur du produit algérien, et nous reconsidérons les accords précédemment conclus afin de protéger nos produits, car la part des industriels algériens du marché algérien est d’environ 20 % contre 80 % pour les étrangers». «Aujourd’hui, nous devons regagner notre marché local, et pour pouvoir retrouver notre place sur le marché, les producteurs algériens doivent être protégés, et le citoyen doit consommer donc des produits algériens, ce qui contribuera à la protection des emplois, mais surtout de l’industrie en général», a indiqué l’invité de la Chaîne 1. Concernant les obstacles au lancement réel des industries manufacturières, Ziani a indiqué que «l’industrie manufacturière est présente en Algérie, mais son activité est suspendue, malgré la disponibilité des produits agricoles qui a été enregistrée pendant la période de confinement, mais la perte était grande parce que nous ne savions pas comment transférer le produit supplémentaire et le stocker, pour le commercialiser en cas de besoin». De plus, «les produits alimentaires importés sont toujours commercialisés dans de vastes zones, au détriment du produit local. Il est donc nécessaire de reconsidérer les habitudes de l’importateur en matière de denrées alimentaires», a déclaré Ziani. Sur la nouvelle stratégie sur laquelle travaille la Confédération en coordination avec le ministère de l’Agriculture, Ziani a déclaré qu’elle «commence essentiellement par préparer une carte pour les fabricants algériens». À cet égard, Ziani s’attend à ce que la valeur des exportations atteigne 7 milliards de dollars si un système de double entretien est adopté dans les unités de production des industries manufacturières qui fonctionnent actuellement à 20%. Selon lui, «la différence entre les saisons agricoles entre l’Algérie et les pays africains nous permet de fournir des produits agricoles plus tôt, qui donnent du dynamisme au travail et ouvrent plus de possibilités d’emplois». En ce qui concerne le marketing des produits, Ziani a déclaré que «la Safex Corporation (la société algérienne pour les expositions et l’exportation), qui a l’expérience du processus, sera utilisée pour revitaliser la région de l’Assihar à Tamanrasset afin de devenir une autre capitale d’exportation, et Logitrans (le complexe public pour le transport routier de marchandises et la logistique) contribuera au transport des matériaux transférés de toutes les régions jusqu’à Tamanrasset, qui sera dotée de guichets unifiés pour faciliter les transactions commerciales».
T. K.
