Le Théâtre National Algérien continue ses activités artistiques qui s’inscrivent dans le cadre du programme consacré aux veillées du mois de Ramadhan. Des spectacles de haute facture sont présentés chaque soir devant un public de différentes tranches d’âge. La soirée de jeudi était marquée par la présentation d’une soirée de chants poétiques aux formes et consonances orientales. Intitulé «Waslat al ashwaq», ce spectacle était animé par le maestro Salim Dada et son ensemble dans des atmosphères empreintes de solennité.
Par Abla Selles
Sur les textes de Brahim Ben Ali El Hasry, Ibn Sahl Al Andaloussi, Safa Eddine El Hula, Lissane Eddine El Khatib et Ibn Nabata El Masry, Salim Dada a présenté ses compositions, aux variations modales orientales, conçues sur des rythmes composés aux cadences irrégulières.
Après,»Taqsim Nahawand pour guitare», une première pièce rendue en solo par le maestro, qui entendait ainsi, planter le décor de la soirée, la forme du «Nahawand» aura été choisie comme thématique principale de ce récital prolifique, se déclinant, au fur et à mesure en d’autres formes et tonalités, aussi esthétiques.
Ainsi, le public, tenu en haleine durant près de 75 mn, a pu également apprécier les pièces, «Sama’i Ashwaq», «Ya hal bakaïtu», «Taqsim oud», «Hal dara dhabiy el homa», «Longa Nahawound», «Shuqqa jaybou-l-layl», «Djadaka-l-ghaithu» et «Ma massa dak al ghosn».
Dans de belles compositions musicales variées, marquées par la profusion créative du compositeur, la structure tonale du Nahawand, s’est déclinée en plusieurs formes, El hidjaz, huzam, nawathar, nekriz, et dil, notamment.
Rendu dans plusieurs cadences, dont, le samai, longa, El mouachah, khalass taqassim, tawchih et moual, le spectacle a rappelé la grandeur et la richesse de ce genre de musique au référent patrimonial.
A l’issue du spectacle, cette formation musicale, réunissant harmonieusement guitare, luth, saxophone, contrebasse, et autres percussions, a été longuement applaudie par le public.
Le programme d’animation du mois de Ramadhan au TNA se poursuit, avec l’hommage que rend, vendredi soir, l’association du troisième millénaire au poète et comédien, Mohamed Adjaïmi, grande figure de la Télévision et la Radio algériennes.
A.S