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vendredi 19 avril 2024

Réception d’un nouveau lot de doses anti-Covid: La vaccination va-t-elle enfin s’accélérer ?

La campagne de vaccination contre le coronavirus en Algérie se poursuit avec l’arrivée de nouvelles quantités de vaccins. Ainsi, un lot de 758 400 doses a été réceptionné ce vendredi et des quantités supplémentaires sont attendues pour demain.

Par Louisa Ait Ramdane

L’Algérie entend accélérer le rythme de la vaccination. L’objectif est de vacciner le plus de monde grâce à l’arrivée de doses supplémentaires. Pour accélérer la cadence, l’Institut Pasteur d’Algérie compte recevoir 500 000 autres doses demain. En attendant d’autres arrivages, ces nouvelles doses permettront, un tant soit peu, un redémarrage de la vaccination dont le rythme est qualifié de très lent. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a même reconnu cette lenteur dans la vaccination qu’il impute à la faiblesse du nombre de doses de vaccin reçues. Depuis son lancement, le 30 janvier dernier, très peu d’Algériens ont été vaccinés, alors que des milliers de citoyens se sont inscrits sur des listes d’attente.
Concernant le nombre de personnes ayant bénéficié du vaccin, des première et deuxième doses, comme c’est le cas dans de nombreux pays, aucun chiffre n’a été avancé par les autorités. Le premier responsable du secteur s’est limité à rassurer quant au bon déroulement de l’opération et à l’absence de complications ou d’effets indésirables chez les personnes vaccinées. Selon le taux avancé par le Dr Mohamed Yousfi, chef de service infectiologie à l’hôpital de Boufarik, sur les ondes de la Radio nationale, l’opération de vaccination n’a touché que 0,17 % de la population. Ce qui est minime par rapport à d’autres pays où le taux frôle les 10 %, a-t-il ajouté. Selon le même professeur, l’Algérie a entamé tardivement la campagne vaccinale et il faut maintenant passer à la vitesse supérieure pour anticiper une éventuelle nouvelle vague de contaminations, à la faveur de la résurgence et de la propagation rapide des variants britannique, nigérian et indien dans plusieurs régions du pays.
Le ministre de la Santé a expliqué que ce retard est dû aux quantités réduites réceptionnées par l’Algérie. Il a avancé l’argument que l’opération de vaccination contre le Covid-19 avait pris «une dimension politique» à travers le monde entier, en dépit des correspondances, des contacts par visioconférence et des accords conclus entre l’Algérie et les laboratoires concernés. Il a ajouté, dans ce cadre, que «certaines parties n’ont pas honoré leurs engagements, à l’instar du mécanisme Covax, qui devait fournir à l’Algérie entre 12 et 16 millions de doses». «Le taux de vaccination est lié aux quantités de vaccins que nous avons réceptionnées. Il y a un grand problème dans le monde entier, même certains pays producteurs. Nous avons signé des contrats et nous avons même payé une partie du prix du vaccin dans certaines situations. Mais nous ne l’avons pas encore reçu», a-t-il regretté.
Ce nouvel arrivage de vaccins s’ajoute au lot de 170 000 doses réceptionnées mercredi dernier par l’Institut Pasteur d’Algérie qui compte recevoir 500 000 autres doses demain lundi, portant ainsi le chiffre global de doses reçues en une semaine à 1 428 400.
Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, la réception d’un lot «important» de ce vaccin est attendue pour juin prochain, ce qui permettra de couvrir une forte demande des citoyens. Le ministère de la Santé a lancé une campagne de vaccination fin janvier après avoir reçu un premier lot de 50 000 doses du vaccin Sputnik V. Un autre lot de 50 000 doses du vaccin AstraZeneca a été réceptionné avant de recevoir un don de 200 000 doses du vaccin Sinopharm. Une seconde réception du vaccin Spoutnik V, annoncée pour le 11 mars, a eu lieu selon le ministre de la Santé. Il s’agit de 30 000 doses.
L. A. R.

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