Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a annoncé, hier, qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession à la tête du parti, à l’occasion du prochain congrès ordinaire.
«Pour ma part, pour mettre tous les militants au même niveau d’information et quels que soient les modes d’organisation que le congrès adoptera, il est de mon devoir d’annoncer aujourd’hui, devant notre instance dirigeante entre deux congrès, que je ne serais pas candidat à la direction du Parti lors de ce 6e congrès», a t-il déclaré à l’ouverture de la réunion du Conseil national du RCD.
«Moins de deux années nous séparent maintenant de l’organisation de notre 6e congrès ordinaire», a rappelé M. Belabbas, ajoutant que «durant les mois à venir, nous devons réfléchir ensemble aux modifications que nous devons apporter à nos statuts, dans le sens de l’élargissement de notre base militante et pour impliquer le plus grand nombre dans la prise de décision à tous les niveaux pour ainsi consolider notre autonomie de décision». Nous devons aussi, a-t-il expliqué, «penser aux améliorations à introduire dans notre projet en tenant compte des nouvelles réalités dans et qui entourent notre pays». Dans un premier temps, il s’agira de mettre en place des commissions ouvertes pour entamer ce travail de réflexion et de prospection. Par la suite, il s’agira, a détaillé le président du RCD, d’installer une commission qui se chargera de la supervision, du déroulement et du financement des pré congrès régionaux et du Congrès lui-même. «Pour capitaliser nos luttes dans ce congrès, nous devons lancer ce chantier incessamment», a-t-il souligné.
Sur un autre plan, Mohcine Belabbas a indiqué : «Notre combat s’inscrit résolument dans la sociale démocratie et nos militants immergés dans le tissu social sont en phase avec le peuple, ses attentes, ses priorités et ses ambitions». «C’est donc à nos militants et à nos électeurs que nous rendons des comptes», a-t-il affirmé. «Le RCD milite pour la construction d’un Etat de droit démocratique dans lequel les exclusions et les stigmatisations de toutes sortes n’ont pas de place. Nous sommes un Rassemblement et comme tout parti social-démocrate nous sommes convaincus par la réforme comme moyen de progrès, par le dialogue comme valeur civilisationnelle cardinale et par la négociation comme instrument de règlement et de dépassement des conflits sociaux et politiques», a-t-il indiqué dans son allocution.
Massi Salami