Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a mis l’accent, samedi, sur la nécessité de consentir davantage d’efforts pour libérer l’Afrique du néocolonialisme et trouver des solutions africaines aux problèmes africains au service des peuples de la région, réaffirmant la position constante de l’Algérie soutenant les causes justes des peuples.
Par Halim O.
S’exprimant à l’issue de son entretien avec son homologue de l’Afrique du Sud, Mme Naledi Pandor, M. Lamamra a indiqué que les relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud «sont marquées par la convergence de vue sur toutes les questions liant les deux pays», concernant la coopération et la solidarité.
Le ministre a souligné «l’engagement commun entre les deux pays à œuvrer pour les intérêts africains», relevant «la convergence des vues des deux pays sur la démocratisation des relations internationales et du Conseil du sécurité et l’unité des deux pays dans la défense des causes justes, notamment celles de la Palestine et du Sahara occidental». L’Algérie et l’Afrique du Sud partagent des principes et des valeurs communes en faveur de l’Afrique et des actions de libération, mais également au service de la solidarité entre les peuples africains, a soutenu M. Lamamra, rappelant les propos du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la Conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires algériennes, lorsqu’il avait mis en avant la relation étroite liant l’Algérie, l’Afrique du Sud et le Nigeria. Le Président Tebboune s’est engagé à maintenir vif ce groupe pour davantage de collaboration dans les domaines de l’économie et de la solidarité entre les trois pays et en faveur d’autres pays africains.
M. Lamamra s’est dit persuadé de la nécessité de déployer davantage d’efforts pour la libération de l’Afrique du néocolonialisme, et faire en sorte que l’Afrique s’offre ses propres solutions à ses problèmes, de manière à éviter toute éventuelle solution qui serait en défaveur des intérêts des peuples de la région.
Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réitéré le soutien de l’Algérie aux frères libyens pour instaurer la stabilité et contribuer à la tenue des élections du 24 décembre, ajoutant que parmi les engagements internationaux figurent le soutien au processus de dialogue et l’appui au Comité militaire conjoint (5+5) pour apporter des solutions pratiques en vue de mettre en œuvre le principe de retrait des forces étrangères, des mercenaires et des combattants étrangers de la Libye. Dans ce contexte, il a souligné que l’Algérie s’engageait à faire en sorte que les conditions qui contribueront au succès des élections soient réunies.
Vendredi, la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, a entamé une visite officielle de trois jours en Algérie.
Ministre sud-africaine des AE : le principe de liberté doit être consacré pour tous les peuples africains
La ministre des Relations internationales et de la Coopération de l’Afrique du Sud, Mme Naledi Pandor, a affirmé, samedi, que l’Algérie et l’Afrique du Sud connaissaient «bien» le sens de la liberté, ajoutant que ce principe «doit être consacré pour tous les peuples africains (…), y compris le peuple du Sahara occidental».
Dans une déclaration à la presse après avoir été reçue par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au siège de la Présidence, Mme Pandor a indiqué que «l’Algérie et l’Afrique du Sud peuvent jouer des rôles importants sur le continent africain, vu leur lutte contre l’occupation et leur histoire commune. Ils connaissent très bien le sens de la liberté (…) dont nous jouissons aujourd’hui et que nous devons transmettre à tous les peuples africains». «Nous souhaitons la liberté et l’autodétermination aux peuples palestinien et sahraoui, et devons œuvrer au sein de l’Union africaine à leur concrétisation en faveur de tous les peuples africains», a-t-elle soutenu.
Après avoir rappelé que sa visite était la première d’un ministre sud-africain en Algérie depuis l’élection du Président Tebboune en 2019, Mme Pandor a fait savoir que «les deux pays entretiennent de solides relations d’amitié et de coopération», révélant avoir convenu avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, de «renforcer et de consolider davantage ces relations dans tous les domaines, notamment politique et économique».
«Entre l’Algérie et l’Afrique du Sud (…), il existe des relations fortes fondées sur ces principes consacrés par le Président Nelson Mandela et tous les présidents algériens. Nous travaillerons à poursuivre cette voie pour ancrer les liens d’amitié qui nous unissent à l’Algérie et qui doivent mener à des relations économiques, politiques et de développement en Afrique», souligne Mme Pandor.
Par ailleurs, la ministre sud-africaine a déclaré que la réunion avait porté sur la situation en Libye, soulignant que «nous refusons et rejetons la destruction et la dévastation prévalant en Lybie en raison des convoitises étrangères qui en ont fait un foyer de conflit». «C’est pourquoi, l’Algérie et l’Afrique du Sud travaillent pour aider les pays africains à trouver des solutions pacifiques à leurs conflits, des solutions interafricaines». «Le temps est venu pour les pays africains de compter sur eux-mêmes, de lutter et de résister pour eux-mêmes», insiste Mme Pandor. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont convenu de «l’importance d’établir un partenariat et une action durable entre les jeunes Africains afin de réaliser l’unité africaine et la solidarité entre ses peuples, à laquelle avaient œuvré les dirigeants africains auparavant», ajoute la ministre, qui a appelé la nouvelle génération à «poursuivre ce chemin en vue d’une unité africaine et d’une véritable solidarité».
H. O.