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mardi 16 avril 2024

Ramadhan: A la troisième semaine, les prix se refusent à fléchir

Le marché des fruits et légumes ne connaît toujours pas de baisse de la «température». Pis, dans différents marchés de la capitale, la mercuriale poursuit son envol. A la troisième semaine du ramadhan, les prix restent à un niveau élevé, alors que d’habitude, passé la première, ils connaissent une légère diminution.

Par Meriem Benchaouia

Toujours inaccessibles, les prix des fruits et légumes n’ont pas bougé d’un iota, ils sont toujours hors de portée. Pour les commerçants, la seule et unique raison c’est le ramadhan. Une excuse qui ne tient pas la route dans la mesure où la frénésie des achats est déjà passée au 21e jour de ce mois de jeûne et la mercuriale devient plutôt clémente. Ainsi, ni les promesses du pouvoir d’un ramadhan sans pénurie et sans flambée, ni les appels des associations de protection du consommateur n’ont pu permettre une baisse de prix de certains produits alimentaires. En effet, les étals colorés et bien garnis affichent des prix élevés, ce qui n’empêche aucunement les acheteurs de remplir leurs couffins en prévision du repas du f’tour. Le citoyen courbe l’échine devant la loi implacable de l’offre et de la demande, plus la demande est forte, plus il y a surenchère. Si cette situation est préjudiciable à plus d’un titre pour les familles, les commerçants, eux, nagent dans le bonheur. Ce mois représente pour eux une période de vaches grasses, idéale pour renflouer les caisses. «En cette période, les gens affichent une mine de loup affamé et peuvent acheter n’importe quoi. C’est ce qui provoque cette surenchère aux conséquences néfastes pour les revenus moyens», explique un commerçant rencontré au marché de Zéralda. «En dépit de la hausse des prix de certains produits, on constate une boulimie d’achat chez le citoyen qui malmène ainsi son budget», nous a affirmé une dame. Mehdi, un vendeur de légumes et de fruits au sein du marché, constate qu’il y a un grand changement. «Il y a une grande différence entre l’ambiance du ramadhan et celle des autres mois. Les gens viennent en grand nombre et achètent le plus souvent des fruits, banane, pomme et orange», nous confie ce dernier. Toutefois, la fièvre de la mercuriale est tout à fait injustifiée, si l’on se réfère à l’équation de l’offre et de la demande. La disponibilité des produits est assurée, mais leurs prix ont vertigineusement augmenté. Cette hausse a été constatée dans la grande majorité des marchés algérois. Avec une différence de quelques dinars seulement, les mêmes prix sont ostensiblement affichés au marché Clauzel, Ali-Mellah ou au marché couvert de Meissonnier. Pour les légumes, et mise à part une stabilité de la pomme de terre, disponible à profusion pour 70 DA le kg en raison d’une bonne récolte, tous les autres produits ont vu leurs prix grimper. Il s’agit surtout de la tomate qui, bien qu’elle soit un produit de saison, a été cédée hier entre 140 et 160 DA le kg. Le prix de la courgette, qui est un ingrédient incontournable dans la préparation des plats du ramadhan, oscille entre 120 et 140 DA le kilo. Sans parler de l’oignon, vendu à prix d’or, dépassant les 350 DA le kilogramme, les poivrons à 200 DA, les carottes à 100 DA. La laitue, très consommée durant le mois sacré, est à 180 DA le kg. Le prix des autres légumes a également doublé : haricot vert à 400 DA, navet à 100 DA, fenouil et aubergine à 180 DA et concombre à 200 DA. Sans oublier le citron dont le prix varie entre 300 et 400 DA le kg. Les fruits saisonniers ont eux aussi pris l’ascenseur, notamment les fraises cédées à 350 DA le kg, les bananes à 600 DA, les oranges entre 250 DA et 350 le kilo et les pommes entre 400 et 600 DA.
M. B.

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