21.9 C
Alger
jeudi 28 mars 2024

Questions

Sans la crise sanitaire du Covid-19 plusieurs analystes politiques pensaient qu’il était fort possible que Donald Trump puisse, malgré déjà de nombreux sondages défavorables, remporter un second mandat en s’appuyant sur ses excellents résultats économiques. Mais la pandémie venue de Chine est passée par-là et l’économie américaine s’est soudainement affaissée comme cela fut le cas partout où le coronavirus s’est repandu. Une aubaine pour le candidat démocrate Joe Biden qui peut alors concentrer l’ensemble de ses attaques sur le sujet, en accusant Trump d’une mauvaise gestion de la crise sanitaire menant à la mort de près de 225 000 personnes et à une crise économique qui met le pays à genoux. Et lors de séances séparées de questions d’électeurs auxquelles se sont prêtés les deux candidats à la présidentielle jeudi soir, le sujet de la gestion du Covid-19 est évidemment revenu sur le tapis. En effet, Biden a accusé Trump de ne toujours «rien» faire pour lutter contre le nouveau coronavirus. «Nous sommes dans une situation où nous avons plus de 210 000 morts et qu’est-ce qu’il fait ? Rien. Il ne porte toujours pas de masque, etc.», a déclaré l’ancien vice-président américain, en direct sur le plateau de la chaîne ABC. «Nous avons fait un travail fantastique […]. Les vaccins arrivent et les traitements arrivent», a lancé presque au même moment le locataire de la Maison-Blanche sur NBC. Joe Biden a fait de son respect strict des gestes barrières un point central de sa campagne, dès les débuts de la pandémie. Cela lui a valu les moqueries de Donald Trump, qui l’a accusé de chercher à éviter le contact direct avec les électeurs et la presse. «Je suis président, je dois voir des gens […]. Je ne peux être enfermé dans une magnifique pièce quelque part dans la Maison-Blanche», a ironisé Donald Trump au sujet du non-respect des règles barrières. «Les Américains ne paniquent pas. C’est lui qui a paniqué», a déclaré Joe Biden, en dénonçant la gestion de la pandémie par son rival conservateur. Le débat virtuel prévu au départ ayant été annulé après le refus de Donald Trump d’y participer, les deux candidats s’exprimaient en même temps, sur deux chaînes différentes. Le président républicain était en Floride avec NBC et son adversaire démocrate depuis la Pennsylvanie sur ABC. L’ex-promoteur milliardaire s’est par ailleurs refusé à condamner explicitement la mouvance conspirationniste QAnon, affirmant ne pas bien la connaître. «Ils sont fortement contre la pédophilie et je suis d’accord avec cela», a-t-il ajouté. L’élection présidentielle se tiendra dans moins de trois semaines et Donald Trump tente autant que faire se peut de réduire l’écart qui le sépare dans les sondages de Joe Biden qui continue, malgré le peu d’enthousiasme qu’il suscite, de faire figure de grand favori.

Article récent

--Pub--spot_img

Articles de la catégorie

- Advertisement -spot_img