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samedi 20 avril 2024

Qualification

Peut-être que le dernier espoir de voir Les Républicains français reprendre leur place sur la scène politique serait la désignation d’un nouveau président qui réussirait à réveiller l’enthousiasme des militants et à redonner envie aux ex-électeurs LR de donner une nouvelle chance au parti lors des prochaines élections européennes, scrutin test pour mesurer la popularité du parti de droite. Les adhérents LR votaient donc ce week-end pour élire leur nouveau président, au premier tour d’un scrutin crucial pour l’avenir de ce parti en quête d’une nouvelle ligne directrice. À l’issue du vote électronique, les résultats valident la qualification d’Éric Ciotti et de Bruno Retailleau. Le député et le sénateur seront départagés par les membres du parti lors d’un second tour organisé les 10 et 11 décembre, également par vote électronique. C’est la présidente par intérim du parti, Annie Genevard, qui a annoncé la qualification d’Éric Ciotti, tenant d’une ligne droitière, et de Bruno Retailleau, représentant l’aile conservatrice et libérale du parti. Le député des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, a récolté 42,73 % des voix contre 34,45 % pour le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau. Le député du Lot, Aurélien Pradié, est, lui, arrivé troisième avec 22,29 % des voix. La participation a atteint 72,67 %. «Dès ce soir, la compétition est rouverte», a affirmé Annie Genevard en se félicitant de cette participation «remarquable». Au second tour, «il s’agira plus de différences de personnalité que d’enjeux de ligne», a-t-elle assuré. À titre de comparaison, la participation avait atteint 47 % en 2019 au premier tour de l’élection qui avait vu Christian Jacob accéder à la présidence avec 63 % des voix. Au premier tour de la primaire de 2021, 81 % des adhérents avaient voté au premier tour. Éric Ciotti s’est dit «empli de joie, de confiance, d’espérance pour aborder la victoire au second tour», dans un esprit «de rassemblement» après l’annonce des résultats. Reprenant son message de fermeté, il a promis d’être «le candidat de l’unité, du rassemblement, sur une ligne de clarté» avec «trois piliers porteurs autour de l’autorité, l’identité pour que la France reste la France et la liberté». Alors que Les Républicains sont courtisés par la macronie et par l’extrême droite, il a insisté sur «l’indépendance de notre famille politique». «On nous disait doctement il y a quelques jours que tout serait déjà joué», a ironisé Bruno Retailleau. «Un peu plus de 5 000 voix me séparent du score d’Éric Ciotti, au contraire, tout est jouable», a-t-il ajouté. Rien de surprenant toutefois dans ces résultats qui n’ont pas étonné comme l’avaient fait ceux de la primaire pour les présidentielles. Beaucoup à droite se demandaient d’ailleurs si une victoire de Ciotti face à Valérie Pécresse en décembre 2021 aurait permis aux Républicains d’obtenir un meilleur score lors de la course à l’Élysée. Pour le moment, rien n’est toutefois gagné pour Ciotti et le vainqueur de la semaine prochaine, quel qu’il soit, aura de toute façon beaucoup de travail à mener avant d’espérer sortir son parti de la mauvaise passe qu’il traverse. Il devra avant toute chose rebâtir un mouvement fait pour satisfaire les militants et les électeurs et non plus les médias et les réseaux sociaux.

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