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jeudi 8 juin 2023

Proposition

Marine Le Pen qui avait ces derniers mois vu ses scores dans les sondages sur la présidentielle à venir en France fortement baisser, dû à la candidature d’Éric Zemmour, semble aujourd’hui reprendre confiance et affiche peu de doutes quant à ses chances d’être au second tour du scrutin suprême. Tant et si bien qu’elle se permet, à son tour, après Emmanuel Macron, de choisir ses débatteurs et de refuser de discuter avec ceux qui, estime-t-elle, n’ont aucune chance de se retrouver au deuxième tour de la présidentielle. Ainsi, le débat voulu par Valérie Pécresse, candidate Les Républicains, a été refusé par la candidate du Rassemblement National. Valérie Pécresse qui a débattu il y a une semaine avec Éric Zemmour recherche la confrontation. Après deux heures de face-à-face avec le candidat de Reconquête !, elle s’est félicitée d’avoir «déconstruit» le discours de l’ancien journaliste, «sur la question migratoire, sur la question de l’islamisme». La présidente de la région Île-de-France veut donc reproduire l’exercice avec l’autre candidat du camp nationaliste, à savoir Marine Le Pen. Une proposition déclinée par l’intéressée. Bien qu’une date ait été avancée, celle du 27 mars, l’entourage de la candidate du Rassemblement National a fait savoir son refus de se prêter à l’exercice. «Compte tenu de notre niveau électoral, nous ne débattrons ni avec Valérie Pécresse, ni avec Jean-Luc Mélenchon, ni avec Éric Zemmour», a-t-on affirmé, alors que Marine Le Pen profite à nouveau d’une importante avance dans les sondages. Voyant se profiler le match retour avec Emmanuel Macron, l’entourage a précisé que le président sortant serait le seul débatteur accepté par la candidate. À une exception près : le Premier ministre Jean Castex, «représentant de l’exécutif qui serait alors comptable du bilan d’Emmanuel Macron». Une décision qui a fait tiquer du côté de Valérie Pécresse. Lors de la présentation de son programme la semaine dernière à Paris, la candidate a vivement réagi, regrettant que la prétendante du RN «se dérobe au débat» et l’accusant d’avoir «peur» de l’affronter. «Moi je n’ai pas peur et je l’ai montré la semaine dernière face à Éric Zemmour», a-t-elle développé. «Les candidats ont tous vu que Valérie Pécresse était excellente en débat et craignent tous de l’affronter», abonde un de ses proches, qui déplore que tous les concurrents «fuient la confrontation démocratique». Malgré cela, Valérie Pécresse pense qu’elle sera «la surprise du second tour par la puissance de ses «propositions». La candidate de droite n’a en effet pas tort de pointer du doigt que les résultats du jour du vote peuvent fortement différer des résultats présentés dans les sondages, et que pour l’heure actuelle rien n’est encore joué, que cela soit pour Marine Le Pen ou pour Emmanuel Macron qui surplombe ses concurrents dans les études d’opinions avec 30 % d’intentions de vote pour le premier tour du 10 avril prochain.

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