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mardi 6 juin 2023

Pronostics

Même si Donald Trump a aujourd’hui un adversaire de taille au sein du Parti républicain, Ron DeSantis, le très conservateur gouverneur de l’État de Floride, risquant de lui voler l’investiture pour la prochaine élection présidentielle, il reste bien décidé à mener le combat jusqu’au bout malgré les menaces d’inculpation. Il continue d’ailleurs a nier tout «délit» et a une fois encore clamé sa totale innocence samedi à Waco, un lieu hautement symbolique pour son premier meeting de campagne en vue de la prochaine course à la Maison-Blanche. Sur Donald Trump pèse, depuis plus d’une semaine, la menace d’une arrestation imminente à New York dans une affaire de paiement à l’actrice pornographique Stormy Daniels, juste avant sa victoire de 2016. La justice cherche à déterminer si Donald Trump s’est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l’argent à l’actrice pour acheter son silence. «Le procureur de New York, sous les auspices et la direction du ministère de l’injustice à Washington DC, mène une enquête pour quelque chose qui n’est ni un crime, ni un délit, ni une liaison», a-t-il affirmé devant ses militants, dénonçant une nouvelle fois une «chasse aux sorcières». Le 21 mars, il avait tenté en vain de mobiliser une marée de partisans dans les rues de Manhattan pour s’opposer à ce qu’il avait présenté comme une arrestation imminente, et qui n’a pas eu lieu. L’ancien président est également sous la menace d’enquêtes sur ses pressions électorales en Géorgie en 2020 et la gestion d’archives classifiées de la Maison-Blanche. Il a tenté samedi de trouver un second souffle auprès d’une foule acquise, parmi les stands vendant toute la panoplie de la marque Trump, des casquettes «Trump 2024» et «Trump Girl» à une chemisette blanche au slogan : «Dieu, les armes, Trump à Waco, Texas». Car même si la plupart des sondages le donnent à ce jour gagnant d’une primaire, sa campagne peine à obtenir la dynamique espérée. Le milliardaire, qui continue contre vents et marées d’évoquer de supposées «fraudes» jamais prouvées à l’élection de 2020, a vu une partie de la droite, et notamment ses riches donateurs, se tourner vers le nouveau champion de la droite dure, Ron DeSantis, 44 ans. Le gouverneur de Floride n’est pas encore officiellement lancé dans la course mais sera incontestablement un de ses plus grands rivaux pour l’investiture républicaine en 2024. La chaîne Fox News, qui jadis était complètement acquise à l’ex-promoteur, n’a d’ailleurs couvert le meeting de Waco que très timidement. Toutefois, la détermination de Donald Trump n’a jamais été entamée par l’hostilité autour de lui. Cela avait même été son principal moteur en 2016, l’ensemble de la classe politique, des médias et des arts s’étaient dressés contre lui, décidé qu’il avait perdu d’avance. Il avait déjoué toutes les prévisions et surpris le monde avec des victoires inattendues. La première lors des élections primaires du Parti républicain, puis lors de l’élection présidentielle face à Hillary Clinton, dont la victoire alors ne faisait aucun doute. Aujourd’hui encore, Donald Trump devra vaincre tous les pronostics s’il veut avoir une chance de retrouver les chemins de la Maison-Blanche, en commençant par galvaniser les électeurs, qui ont été il y a huit ans le moteur de sa victoire, et qui seuls pourront lui permettre d’arracher un nouveau mandat à Washington.

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