De nouvelles mesures ont été prises pour garantir la disponibilité des médicaments anticancereux et en finir avec les pénuries récurrentes. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Djamel Lotfi Benbahmed, a affirmé que l’attribution immédiate des programmes d’importation et des autorisations spécifiques aux médicaments anticancéreux s’effectuait à travers un couloir vert mis en place par le ministère, pour l’approvisionnement de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), a indiqué un communiqué de ce département ministériel. Le ministre s’exprimait lors d’une séance de travail qu’il a présidée, avant-hier, avec les experts cliniciens en oncologie, en présence des cadres du ministère et du directeur général de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP). Cette réunion a été consacrée à l’examen et au suivi de la disponibilité des médicaments utilisés dans le traitement des patients cancéreux. Benbahmed a souligné que l’enregistrement des médicaments Biosimilaires et génériques par l’ANPP «permet une diversification et sécurisation des sources de financement à même de renforcer la disponibilité de ces médicaments, ainsi qu’une baisse importante des prix dans le cadre des appels d’offres de la PCH», a souligné le même communiqué.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a, par ailleurs, donné des orientations relatives à «la nécessité du suivi continu de la disponibilité et la traçabilité du circuit de ces produits, ce qui permet une meilleure couverture et prise en charge des patients cancéreux». Cette rencontre a été également une occasion pour rappeler que la promotion de la production nationale est nécessaire pour garantir une disponibilité continue de ces médicaments.
A cet effet, il a été annoncé qu’un comité réunissant les services du ministère, l’ANPP et les experts cliniciens en oncologie sera bientôt installé par le ministre, en vue de la promotion de la production locale et l’orientation de l’investissement dans ce domaine, a ajouté le communiqué.
Faut-il rappeler que l’Algérie connaît ces dernières années des ruptures de stock régulières de médicaments destinés à cette catégorie de malades. Des situations dramatiques pour les malades et leurs familles. Des professionnels de la santé et des associations de malades ont souvent dénoncé ces pénuries et tirer la sonnette d’alarme quant à leurs répercussions sur les soins prodigués aux malades et leur chance de guérison.
Fin février dernier, Benbahmed avait déclaré que l’année 2022 sera l’année de l’oncologie grâce à la mise en branle de plus de 10 projets liés à la fabrication locale des médicaments utilisés dans le traitement des cancers.
Il avait assuré qu’en 2023 «tous les médicaments utilisés dans le traitement des cancers seront produits localement», ce qui permettra d’éviter toute pénurie. Comme il a estimé que la production locale de ce genre de médicaments est la meilleure façon de régler la problématique de la disponibilité d’une façon définitive. Massi Salami