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vendredi 29 mars 2024

Produits sidérurgiques: La hausse des prix du coke à l’origine de la flambée des prix

Le directeur général du complexe sidérurgique d’El Hadjar, Lotfi Kamel Manaâ, a indiqué, à Alger, que la hausse des prix du coke (résidu de charbon) sur le marché international était à l’origine de la flambée récente des prix des produits sidérurgiques.

Par Samia Y.

«C’est la hausse des prix des matières premières utilisées dans les hauts fourneaux, notamment le coke, qui est à l’origine de l’augmentation excessive des prix des produits sidérurgiques», a déclaré M. Manaâ, invité de la Radio Chaîne 2 (d’expression amazighe).
Il a expliqué que le prix du coke, qui est un produit boursier, «est passé de 300 dollars US en févier dernier à 650 dollars US aujourd’hui».
Le coke, un combustible obtenu par thermolyse de la houille, est principalement utilisé en sidérurgie pour réduire le minerai de fer dans le haut fourneau afin d’obtenir la fonte, qui est ensuite transformée en acier.
Interrogé sur la situation financière de cette entreprise publique économique, avec un capital de 25,3 milliards DA, M. Manaâ a rassuré que le complexe «se porte désormais bien financièrement et s’autofinance depuis 2020», ajoutant que la société «a commencé à payer sa dette, estimée à 23 milliards DA». Il a jugé, toutefois, que le complexe souffrait d’un «surplus» en matière de travailleurs, dont le nombre est de 5 818 employés. C’est pourquoi, il a considéré «urgent» de passer à la 2e phase du plan de croissance du complexe, d’environ 80 milliards de DA, engagé par le ministère de tutelle.
Cette 2e phase vise la mise à niveau technologique des installations et l’intensification des investissements, tandis que la 1re était orientée vers la réhabilitation des unités les plus importantes, dont notamment la rénovation du haut fourneau N° 2.

Bonne reprise de la production en 2021
Concernant la reprise de la production de cette filiale du Groupe Sider, M. Manaâ a relevé qu’elle avait «bien démarré» durant le 1er semestre de l’année en cours, «avec un taux de 60 % de la capacité théorique de production, estimée à 800 000 tonne/année» (soit 480 000 tonnes de produits ferreux).
La production durant l’année 2020 n’a pas dépassé 300 000 tonnes à cause de la crise sanitaire due à la pandémie du nouveau coronavirus, dira-t-il.
L’activité principale du complexe est la fabrication de produits plats et longs, à l’instar des bobines et tôles d’acier, ronds à béton et tubes sans soudure.
Concernant le volet exportation, M. Manaâ a fait savoir que le complexe a réussi à exporter, durant le 1er semestre de l’année en cours, 108 000 tonnes de produits finis, contre 152 000 tonnes durant toute l’année 2019 et90 000 tonnes en 2020. Le premier responsable du complexe, dépendant du portefeuille du groupe Imetal, a relevé que les produits de son entreprise sont exportés vers plusieurs pays à travers le monde. Interrogé sur l’apport du complexe El Hadjar, sis à Annaba, dans la lutte contre la pandémie du Covid-19, notamment en matière de production d’oxygène liquide durant la 3e vague du variant Delta qu’a connue le pays l’été dernier, M. Manaâ a noté que le complexe avait produit, entre juillet et mi septembre derniers, 435 271 litres d’oxygène.
L’oxygène liquide est produit par la centrale à oxygène du complexe dont la capacité dépasse les 14 000 m3/heure et distribué sur les établissements sanitaires.
S. Y.

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