Tomate à 150 DA, pomme de terre à plus de 110 DA, la courgette à 130 DA et les carottes à 100 DA, les prix stagnent et ne baissent pas malgré les mesures prises par les ministères du Commerce et de l’Agriculture pour mettre fin à la hausse des prix des produits alimentaires.
La hausse des prix perdure, dérange et s’accentue. Le citoyen peine à remplir son couffin avec les prix pratiqués depuis des mois, pratiquement sur tous les produits alimentaires. Au niveau des différents marchés du pays, notamment ceux de la capitale, la pomme de terre est proposée entre 110 et 130 DA le kilo.
Au niveau du marché Clauzel, les carottes, affichées il ya quelques jours à 90 DA, étaient proposées hier à 110 DA. Idem pour la courgette affichée 130 DA, la tomate à 150 DA le kilogramme, les poivrons 200 DA, les aubergines à 80 DA le kilo et les oignons à 60 DA. Le chou-fleur est proposé à 120 DA et le haricot vert à hauteur de 200 DA. Concernant l’ail, il est désormais presque inaccessible avec un prix s’élevant à plus de 900 DA. Même constat pour les fruits. Les pommes sont affichées à 350 DA, les poires à 350 DA. La majorité des commerçants affichent les oranges à 250 DA et les mandarines à 230 DA le kilo, les bananes à 290 DA. Du coté des viandes, notamment le poulet, son prix ne bouge pas, il stagne entre 450 et 470 DA. Au niveau des marchés, les citoyens observent, comparent et achètent le strict minimum, en attendant avec impatience une baisse des prix. «J’achète ce qui est moins cher. Je ne programme jamais mes menus à l’avance. Je cuisine et mange selon les prix», nous dira une retraitée rencontrée hier au marché Clauzel qui nous confiera que «pour cette semaine, vu les prix trop élevés, je me contenterai de faire des pâtes et une soupe aux lentilles». Face à cette inquiétante hausse des prix et la dégradation du pouvoir d’achat, le président de la République avait instruit le gouvernement à l’effet de lutter contre la flambée des prix des produits de base, même si il est fait recours à l’importation, à titre urgent et exceptionnel.
Via l’application «Achki», le citoyen dénonce la vente concomitante
Des pratiques commerciales illicites que l’on croyait finies refont surface sur le marché national. La vente concomitante est en effet de retour dans plusieurs espaces commerciaux. Aucune filière ou branche d’activité n’est épargnée par ce phénomène. Ce commerce sous conditions, interdit par les règles de l’économie de marché, cible plusieurs produits notamment le lait, et souvent quand un produit connaît une pénurie. C’est ce qu’ont dénoncé les consommateurs via l’application «Achki», lancée le 5 novembre dernier par l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce). En effet, Mustapha Zebdi, président de l’Apoce, a indiqué que «quelques jours après son lancement, l’application connaît un vrai succès vu le nombre de messages qui nous sont parvenus». Il a assuré que «l’organisation a commencé à recevoir de nombreux appels de citoyens de différents wilayas pour signaler la corruption commerciale qui s’est propagée dans nos marchés, en plus de la bureaucratie de l’administration et de la dégradation de la bureaucratie de l’administration des services de santé et mauvais accueil des citoyens dans divers départements». Concernant la majorité des plaintes qui ont été signalées par les citoyens, Zebdi a indiqué qu’«elles sont liées à l’emplacement des spéculateurs, en plus d’exposer de nombreuses pratiques commerciales frauduleuses de certains commerçants telles que la vente concomitante de certains produits avec le lait et l’huile, et en signalant la vente de produits périmés».
Thinhinene Khouchi