Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a tiré à boulets rouges sur les résidus de la Issaba et les responsables ayant mal géré la crise sanitaire. S’exprimant sur une chaîne de télévision, elle a indiqué que de l’argent a été collecté, mais l’on ne pouvait pas acheter du matériel médical. «Il y a des difficultés et personne n’est là pour nous orienter d’où nous pouvons nous procurer ce matériel, de Turquie, de Chine ou tout autre pays…», a-t-elle regretté. L’épidémie de coronavirus dure depuis presque 18 mois, rappelle-t-elle, et les hôpitaux ne sont pas dotés de groupes d’oxygène. Une faille qu’elle impute aux directeurs d’hôpitaux qui avaient tout le temps de pallier à cette situation. Offusquée par la situation qui prévaut, la présidente de la CGEA a déclaré que suite aux nombreux morts enregistrés, le ministre de la Santé devrait démissionner. Elle reproche aussi à ce dernier de ne pas se rendre dans les hôpitaux et s’enquérir de la situation afin de prendre les mesures adéquates. Saida Neghza a ouvertement accusé la Issaba d’avoir créé cette crise d’oxygène, comme bien d’autres crises d’ailleurs. «Qu’ils arrivent jusqu’à tuer le peuple, cela est inadmissible», a-t-elle dénoncé. «J’informe le président de la République qu’ils sont en train de créer des sociétés écrans à l’étranger», a-t-elle accusé. Ces individus, ajoute-t-elle, mettent à profit cette crise de l’oxygène pour transférer de l’argent à l’étranger. Pour y faire face, elle a appelé les autorités publiques à procéder à l’acheminement du matériel dont ont besoin les hôpitaux et c’est le patronat qui paiera, une fois ces équipements sur le territoire national. La présidente de la CGEA s’est par ailleurs interrogée : «Où sont passés les 500 milliards qui étaient dans le bureau du FCE ?».
Massi S.