Les prix du pétrole ont atteint vendredi de nouveaux sommets de clôture en près de deux ans, portés par l’augmentation moins importante que prévu de l’offre des principaux pays exportateurs à partir d’avril.
Par Salem K.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a gagné 3,9 % à Londres, à 69,36 dollars, un plus haut à la clôture depuis avril 2019. Le baril américain de WTI pour avril a grimpé de 3,5 % à 66,09 dollars, un niveau de fin de séance plus atteint en 22 mois.
Les deux contrats de référence ont gagné près de 35 % depuis le 1er janvier. Les analystes envisageaient des dissensions à l’occasion la deuxième réunion de l’année des ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés de l’Opep+. Ils craignaient notamment des divergences entre les deux poids lourds de l’alliance, la Russie et l’Arabie saoudite, ainsi qu’une hausse de la production d’or noir plus prononcée. Mais le sommet s’est déroulé sans heurts et a débouché jeudi sur une ouverture modérée du robinet de brut à compter du mois prochain.
«La réunion a été fructueuse», a commenté vendredi le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak, en charge de l’Energie et chef de file des dix alliés du cartel, des propos cités dans un communiqué mis en ligne par Moscou. «Pour la troisième réunion consécutive, l’Opep+ a fait preuve de prudence dans sa politique de réduction de sa production d’or noir», ont souligné les analystes de Morgan Stanley, en prenant la décision «inattendue» de reconduire les quotas existants, exception faite de la Russie et du Kazakhstan qui pourront augmenter leur offre de 150 000 barils quotidiens. Surtout, Ryad maintiendra son retrait volontaire et supplémentaire d’un million de barils par jour le mois prochain.De quoi provoquer «une véritable onde de choc sur le marché du pétrole», selon Eugen Weinberg, de Commerzbank. Le Brent et le WTI avaient déjà grimpé de près de 5 % à la clôture jeudi.
Canada : un excédent commercial de 926 millions d’euros en janvier Ottawa
Le Canada a dégagé en janvier un excédent commercial de 1,4 milliard de dollars canadiens (926 millions d’euros), grâce à des exportations en hausse notamment vers les Etats-Unis, son premier partenaire commercial, a indiqué vendredi l’institut de la statistique. Cet excédent, le premier depuis mai 2019, est le plus élevé depuis juillet 2014.
Il s’agit d’un résultat inattendu car les analystes s’attendaient plutôt à un déficit commercial de 1,4 milliard de dollars.
Les importations (49,4 milliards) et exportations (47,4 milliards) du mois de décembre ont été révisées légèrement à la hausse. En janvier, les exportations ont fortement progressé
(+8,1 %), pour atteindre 51,2 milliards de dollars, avec une hausse dans toutes les sections de produits.Les exportations d’aéronefs et autres matériels et pièces de transport ont augmenté de 72,3 % en janvier, «principalement en raison d’une croissance atypique des exportations d’aéronefs, qui ont plus que doublé».Les exportations de produits énergétiques et de biens de consommation se sont inscrites aussi en hausse.
Les exportations vers les Etats-Unis ont augmenté de
11,3 % et atteint 37,2 milliards de dollars tandis que les importations ont légèrement augmenté de 0,4 % (à 31 milliards).
«Par conséquent, l’excédent commercial du Canada avec les Etats-Unis a plus que doublé pour passer de 2,5 milliards de dollars en décembre à 6,2 milliards de dollars en janvier», soit «l’excédent le plus élevé depuis septembre 2008», précise Statistique Canada.Les importations ont augmenté de 0,9 % (à 49,8 milliards de dollars) par rapport au mois précédent, après avoir diminué pendant deux mois consécutifs.En outre, après une baisse de 16,8 % en décembre, les importations de biens médicaux et de protection ont diminué de 3,2 % (à 2,6 milliards), soit la plus faible valeur mensuelle depuis mars 2020 et le début de la pandémie.
Les importations de vaccins, dont ceux contre le Covid-19, ont elles augmenté de 21,4 % entre décembre et janvier.
S. K.